Une équipe du Canard a interrogé le belgo-marocain docteur Moncef Slaoui après la révélation de son implication dans une affaire de harcèlement sexuel…
Vous êtes passé subitement du statut de figure scientifique d’envergure mondiale à celui de harceleur sexuel de secrétaires… Quelle chute !
Derrière chaque grand homme il y a une femme. Soit elle vous fait monter soit, elle vous pousse dans le précipice. J’étais mondialement connu jusque-là pour ma compétence en matière de vaccins. Voilà que l’on me découvre une réputation moins flatteuse de harceleur sexuel…
Existe-t-il un vaccin contre ça ?
Je ne sais pas mais c’est un domaine de recherche assez excitant que je compte explorer et même labourer maintenant que j’ai été viré comme un vulgaire dragueur de mon poste de président du conseil d’administration de Galvani Bioelectronics, dont GSK est l’actionnaire majoritaire, et pris sous la contrainte la décision de suspendre mes activités professionnelles…
Êtes-vous un harceleur sexuel professionnel ?
En vérité, je suis un chauve lapin, coureur de jupons occasionnel et à petites doses. Mais je suis facilement excitable et là je chope facilement le virus de la tendresse.
Mais, on finit toujours par être rattrapé par son passé peu glorieux qui ternit le présent et compromet l’avenir. Je n’ai pas été attrapé la main dans le jupon mais ce dont je suis accusé remonte à plusieurs années, du temps où j’étais encore un simple employé de GSK…
Insinuez-vous que l’on a déterré cette affaire pour vous nuire ?
Je n’insinue rien mais j’invite juste les observateurs à observer le timing. Pourquoi mon accusatrice a attendu tout ce temps pour me dénoncer ?
Si vous aviez été dénoncé immédiatement après les faits, l’affaire n’aurait pas fait grand bruit, vu qu’à l’époque vous étiez un simple cadre de GSK. Mais vous avez reconnu les faits en présentant vos excuses dans une lettre où vous avez fait amende honorable…
Je n’avais pas le choix. Les faits sont avérés mais la bonne foi, elle, reste à démontrer. Mes amis, ma famille et mes fans qui me soutiennent pensent que j’étais victime d’un coup monté…