Arts plastiques : Le peintre feu Mohamed El Azzouzi à l’honneur à Paris

Mohamed El Azzouzi sur les marches des Beaux-Arts de Paris il ya 54 ans…

Les étudiantes, étudiants et commissaires de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » proposent autohistorias, une exposition collective inspirée de Gloria Anzaldúa, théoricienne, activiste et poète féministe chicana. Dans un texte inédit, elle propose l’écriture comme une manière de se définir par la théorie, la fiction, les mythologies, les jeux linguistiques et la poésie. À travers les histoires individuelles et la fiction, il est question de construire un récit collectif, pensé comme un outil alternatif aux narrations dominantes. «Si je n’ai pas accès à la vérité, je l’inventerai, je me raconterai moi-même, préférant mes fictions aux mensonges et aux vérités que d’autres fabriquent pour moi, sur moi». (Gloria Anzaldúa, Ethnic Autohistorias-teorías: Writing the History of the Subject). En 1989, Gloria Anzaldúa écrit un texte formellement inventif qui oscille entre poésie, récit personnel, commentaire historique et politique. L’essai est une boîte à outils. Anzaldúa encourage une subjectivité active et invite à nous saisir de nos histoires intimes et de la fiction pour façonner nos récits collectifs. Animée par cet esprit, autohistorias rassemble un groupe d’artistes qui – du XVe au XXIe siècle – ont utilisé le soi comme une manière de raconter l’Histoire, de façonner l’allégorie politique et d’utiliser le récit comme moyen d’émancipation. La fiction, l’autobiographie et la spéculation deviennent les outils pour composer un récit et une mémoire collective ; une individualité qui n’est pas guidée par des absolus mais par les ambiguïtés. L’exposition rassemble des œuvres d’artistes étudiants et des collections patrimoniales des Beaux-Arts de Paris et celles d’artistes invités. A cette occasion,  l’œuvre de feu  Mohamed Azouzi Mohamed, qui représente  des artistes marocains de l’ancienne génération qui continuent à rayonner au-delà des frontières même après leur disparition, sera exposée  du 24 avril au 30 juin aux Beaux-Arts de Paris aux côtés d’artistes de renom tels que Rembrandt ou Francisco de Goya. Une belle diversité qui offre une perspective fascinante sur la richesse et la diversité de l’art à travers les âges et les cultures.

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