Le jeudi 6 juin 2024 est célébré le 80ème anniversaire du Débarquement et de la bataille de Normandie. Au menu plusieurs cérémonies commémoratives et des festivités en présence de 25 chefs d’État. Pour la première fois, la Russie n’a pas été invitée.
Un livre parue en 2022, signé par le journaliste et écrivain Eric Branca, intitulé « l’ami américain », raconte une toute autre histoire moins reluisante, politiquement incorrecte sur le Débarquement , une guerre sournoise, inconnue du grand public, menée sans discontinuer depuis 80 ans par les USA contre la France. Pourquoi de Gaulle refusa-t-il, en 1964, de présider les commémorations du vingtième anniversaire du débarquement allié en Normandie ? Parce qu’il se souvenait que, sans sa volonté farouche de faire échec aux plans de Roosevelt, la France ruinée de 1944 n’aurait pas été traitée autrement que l’Allemagne vaincue, privée d’une fraction de son territoire et placée sous administration militaire américaine. Pis, c’est sur une partie des élites de Vichy que, durant tout le conflit, la Maison Blanche avait misé pour barrer la route à l’homme du 18-Juin.
Grâce aux archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette « guerre de trente ans » qui, de 1940 à 1969, opposa le Connétable de la France libre à la volonté de puissance des États-Unis. Alors qu’ aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du général reste toujours acquis à Washington, le Département d’État et la CIA ont beaucoup tenté pour l’écarter de la scène internationale. Le travail bien documenté d’Éric Branca, qui se lit comme une enquête avec les multiples péripéties de la guerre froide, met en lumière la singularité de la France. Une singularité depuis longtemps perdue. Une France non vassalisée, qui sait dire non aux États-Unis et non qui s’aplatit devant eux, selon l’expression du général De Gaulle, n’est plus.