Le Hamas a annoncé la mort de son chef Ismaïl Haniyeh, 62 ans, tué au petit matin du mercredi 31 juillet à Téhéran dans un raid imputé à Israël.
Le défunt, qui avait perdu il y a quelques mois plusieurs membres de sa famille dans une frappe sioniste à Gaza, s’était rendue dans la capitale iranienne pour assister la veille à la prestation de serment du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.
Ce crime politique survient dans le contexte de la guerre génocidaire menée depuis le 7 octobre 2023 par les criminels de Tel Aviv contre la population de Gaza. La veille, l’armée terroriste israélienne avait revendiqué l’élimination, dans une frappe menée près de Beyrouth, d’un haut responsable militaire du Hezbollah en représailles au tir d’une roquette ayant fait 12 morts sur le plateau du Golan occupé.
Le martyr palestinien sera enterré vendredi à Doha, au lendemain de funérailles officielles dans la capitale iranienne, a annoncé le mouvement de résistance palestinien.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a accusé Israël d’avoir tué le haut responsable palestinien , jurant de lui faire « regretter » son acte. « Nous condamnons l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, dans un acte ignoble à Téhéran » écrit pour sa part le ministère turc estimant que « cette attaque a également pour but d’étendre la guerre à Gaza à une dimension régionale. » Vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a condamné un « assassinat politique tout à fait inacceptable ».
Quant au Qatar qui héberge depuis 2012 la direction politique du Hamas, dont faisait partie feu Haniyeh, il a dénoncé dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères un « crime odieux » tout en mettant en garde contre une « escalade dangereuse » dans la région.
Du côté des capitales occidentales, les réactions oscillent entre le silence, la langue de bois et l’esquive.
