Sans surprise, le Pastef a réussi son pari. Huit mois après avoir remporté le scrutin présidentiel, Bassirou Dimaye Faye disposerait enfin d’une majorité à ses couleurs à l’Assemblée nationale, d’après les résultats provisoires du dépouillement.
Jamil Manar
Quelque 7,3 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour ce scrutin anticipé, à la suite à la dissolution, le 12 septembre dernier, de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye en quête d’une majorité pour concrétiser ses promesses électorales. Maintenant qu’il a les coudées franches, il n ;a pas le droit à l’erreur surtout qu’il a siccité des attentes immenses parmi la population ou il bénéfice de préjuges favorables. Dès dimanche soir, le porte-parole du parti présidentiel a déclaré à la télévision qu’il rendait « hommage au peuple sénégalais pour la large victoire qu’il a donné au Pastef », affirmant être en possession de « 90 à 95% des résultats.» Le Premier ministre Ousmane sonko avait appelé au calme lors de son vote dans son fief de Ziguinchor en Casamance, dans le sud du pays. « En démocratie, il n’y a pas de place pour la violence », a-t-il lancé face aux caméras. Force est de constater que le chef du Pastef a été écouté, et la journée de vote s’est déroulée sans incident majeur. Lundi matin, la presse locale titrait déjà sur la victoire du parti présidentiel, saluant un «raz de marée», un « plébiscite » ou encore «une déferlante». En une du quotidien «Sud», le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a offert une nouvelle victoire au Pastef, pose fièrement en faisant avec ses deux mains le «V» de la victoire.
Pour sa part, la coalition politique Takku Wallu menée par l’ancien président Macky Sall a essuyé une nouvelle défaite. Elle a dénoncé dans un communiqué publié dimanche soir une «fraude massive organisée par le Pastef. » w