Yahya Senouar voulait mourir en martyr. Vœu exaucé. Une volonté qu’il avait exprimée auparavant lors d’une conférence de presse, diffusée sur les réseaux sociaux après sa mort, en expliquant qu’il est plus noble de « mourir en martyr que d’une maladie comme le covid ou l’AVC ». Le chef du Hamas à Gaza, considéré par les sionistes criminels comme le cerveau de l’acte de résistance du 7-Octobre, est mort jeudi 17 octobre 2024 en héros, les armes à la main, en se battant jusqu’au bout. Une fin héroïque que le régime terroriste de Tel Aviv a contribué lui-même sans le vouloir à installer dans le monde entier en diffusant les séquences de ses derniers instants, le montrant habillé en uniforme militaire. Voilà qui infirme de manière sans équivoque la thèse sioniste que les combattants du Hamas se cachaient parmi la population pour justifier les bombardements massifs contre les civils sans défense. Le martyr palestinien n’était pas non plus caché dans un tunnel, il était dans la quartier de Tel Al-Sultan à Rafah avec des compagnons de la résistance.
Réalisant qu’elles ont commis une grosse erreur de communication en diffusant les images héroïques de leur ennemi numéro 1, les forces d’occupation se sont empressées de trouver des artifices de propagande dans une tentative désespérée d’effacer la réputation de héros éternel avec laquelle il a quitté ici-bas. Il insupporte aux terroristes sionistes que l’artisan de l’opération du 7-Octobre passe comme résistant héroïque à la postérité et non comme leur propagande mensongère veut le présenter. C’est ainsi que des images ont été dévoilées à l’occasion d’une conférence de presse de l’armée israélienne ce 19 octobre. On y voit Yahya Sinouar quelques heures avant le lancement des attaques du mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, accompagné de sa femme et de trois enfants dans ce qui est présenté comme des tunnels de la bande de Gaza. « Vous pouvez voir comment Sinouar et sa famille s’échappent dans un complexe souterrain situé sous sa maison le soir du 6 octobre, quelques heures seulement avant le terrible massacre, a commenté le porte-parole de l’armée sioniste Daniel Hagari. Ils restent seuls pendant des heures. Sinouar et son fils montent et redescendent avec de la nourriture, de l’eau, des oreillers, un écran TV plasma, des matelas et d’autres choses pour un long séjour», ajoute-t-il dans une volonté à peine voilée de le dépeindre en « terroriste ». Une légende est née et elle est inspirante pour un peuple qui refuse de mourir malgré l’extrême sauvagerie de ses bourreaux.