En général, les terroristes commettent des attentats spectaculaires pour être revendiqués. Ce n’est pas visiblement l’intention d’un groupe de suspects arrêtés récemment pour leur implication dans l’assassinat barbare d’un policier dans les environs de Casablanca. Aires avoir mutiler ses mêmes, le cadavre de la victime et sa voiture ont été brûlés. Ce mode opératoire laisse plutôt penser que les assassins cherchaient à accomplir le crime parfait qui ne laisse pas de traces pour qu’ils ne puissent pas être identifiés par les enquêteurs.
Pour le directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Cherkaoui Habboub, le crime porte la signature de Daech. Pour ce dernier, qui s’exprimait vendredi 17 mars en conférence de presse pour fournir les éléments de l’enquête, les trois accusés interpellés, qui présentent un « niveau scolaire médiocre », ont prêté allégeance à Daech et se sont imprégnés en très peu de temps de ses idées extrémistes. D’après les conclusions des investigations, fruit d’une collaboration étroite entre la DGST et la DGST, les terroristes présumés ont volé l’arme de service et les menottes de leur victime pour s’en servir lors d’un projet de braquage d’une agence bancaire. Histoire de se procurer de l’argent en vue de planifier d’autres attentats. Ce qui laisse penser que l’assassinat du policier, considéré comme une initiative personnelle du trio de la mort et non comme une commande de Daech, fait partie d’un vaste programme terroriste. Les enquêteurs présentent le principal suspect comme un délinquant connu des services de police pour la petite délinquance, vol avec violence, consommation de drogue et possession d’armes blanches.