Du rail à grande vitesse aux ailes déployées de Royal Air Maroc, en passant par les autoroutes et voies express qui relient les confins du Sud, le Maroc consolide année après année les bases d’un réseau de transport fluide, intégré et tourné vers l’avenir.
Jamil Manar
Depuis avril 2024, l’herbe de la pampa est interdite sur tout le territoire français. Mais pas au Maroc où elle continue à envahir les jardins privés mais aussi les bords de plusieurs artères des grandes villes comme Casablanca et Rabat ! Plusieurs pépinières la commercialisent sans problèmes pour son caractère ornemental. Or, cela fait déjà plusieurs années que de nombreuses communes françaises ont pris les devants en éradiquant la pampa, ou Cortaderia selloana. Il s’agit d’une plante vivace originaire d’Amérique du Sud, prisée par celles et ceux qui recherchent une touche bohème pour leur décoration. Elle se distingue par son imposante touffe de feuilles, semblables à un plumeau et peut prendre différentes couleurs : du blanc ou jaune argenté au rose pourpré.
La détention, le transport, le colportage, l’utilisation, l’échange, la mise en vente, la vente ou l’achat de spécimens vivants de Cortaderia selloana sont donc illégaux en vertu de l’article L415-3 du Code de l’environnement qui a instauré une sanction pouvant aller « jusqu’à trois ans d’emprisonnement et une amende de 150 000 euros ». Pourquoi la plante de la pampa est indésirable ? En cause, le caractère invasif de cette plante, qui a la capacité de se propager rapidement. Un seul spécimen peut générer jusqu’à 10 millions de graines pouvant être transportées par le vent sur un distance pouvant aller jusqu’à 25 km et donner naissance à de nouveaux pieds. Une reproduction donc rapide et envahissante.
L’herbe de la pampa a la fâcheuse réputation de prendre le dessus sur les espèces végétales locales et perturber ainsi l’écosystème sans pour autant apporter de bénéfice à la faune. Last but not least, elle est susceptible de causer des irritations chez les personnes allergiques en raison de son fort potentiel allergisant avec un pollen pouvant causer de fortes irritations. Plante certes esthétique mais néfaste pour la biodiversité et la santé.
Cette plante possédant d’imposantes racines solidement ancrées dans le sol, son arrachage relève souvent de la prouesse. La plupart du temps, il faut faire appel à un engin de chantier pour se débarrasser d’un pied. S’agissant des plumeaux, il est préférable de les couper en prenant garde de ne pas répandre de gerbes dans la nature. Il est recommandé de les couper au début de l’été. λ
