La 13ᵉ édition du Prix Tchicaya U Tam’si de la poésie africaine a couronné, lundi 22 septembre, la grande voix de la littérature ivoirienne Tanella Boni. L’annonce a été faite par la Fondation du Forum d’Assilah à l’occasion de la session d’automne du 46ᵉ Moussem culturel international. Le jury, réuni après trois années d’attente, a salué à l’unanimité « la profondeur humaine, la richesse et la force d’engagement » d’une œuvre qui tisse subtilement poésie, philosophie et réflexion sur la condition féminine et les mutations de la société africaine. Née à Abidjan en 1954, Tanella Boni est à la fois poétesse, romancière et philosophe. Ancienne présidente de l’Union des écrivains de Côte d’Ivoire (1991-1997) et membre associé de l’Académie du Royaume du Maroc, elle conjugue dans ses écrits exigence esthétique et engagement social. Son style dense et épuré donne voix à celles et ceux que l’histoire oublie trop souvent. L’auteure, honorée au Salon international du livre d’Abidjan en 2023, compte de nombreux prix prestigieux : Ahmadou Kourouma (2005), Antonio Viccaro (2009), Théophile Gautier de l’Académie française (2018) ou encore le Prix du Festival international de poésie francophone (2023). Elle devient la deuxième poétesse ivoirienne à recevoir ce prix, qui rend hommage au grand poète congolais Tchicaya U Tam’si et qui a déjà récompensé des figures comme René Depestre, Abdelkrim El Tabbal ou Amadou Lamine Sall.
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