Résolution 2797 : Le Conseil de sécurité adopte la vision américano-marocaine pour le Sahara

Une grande ferveur populaire s’est emparée du pays après la décision du Conseil de sécurité.

Aux quatre coins du pays, de Tanger à Lagouira, les foules ont investi les rues pour célébrer ce moment historique. SM le Roi Mohammed VI a dans la foulée pris la parole dans un discours adressé à la Nation.

Laila Lamrani

Ce vendredi 31 octobre 2025 marque un tournant historique dans la gestion du dossier du Sahara marocain. Ce jour-là, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à une large majorité, la résolution 2797 faisant du plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 la « seule base sérieuse et crédible » pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à ce conflit factice fabriqué par l’Algérie. La résolution, présentée par les États-Unis qui a reconnu la marocanité du Sahara en 2020 sous le premier mandat Trump, a recueilli 11 votes favorables, principalement ceux des membres permanents ( États-Unis, le Royaume-Uni et la France) et des non-permanents que sont le Ghana, le Sierra Leone, la Somalie, le Danemark, la Corée du Sud, la Grèce, la Guyane et le Panama. Fait inédit, la Chine et la Russie, deux membres du Conseil de sécurité, se sont abstenus, tout comme le Pakistan.

Le Maroc a réussi a arracher l’abstention russe et chinoise qui n’ont pas opposé leur véto comme l’espérait l’Algérie. Une position de neutralité diplomatique calculée, visant à préserver l’équilibre des relations au sein du Conseil sans s’opposer à la résolution afin de permettre l’adoption du plan marocain d’autonomie. Quant à l’Algérie, elle a préféré « sécher » la séance du vote dans une démarche bien calculée qui lui permet, le cas échéant, de s’aménager une porte de sortie honorable et de ne pas insulter l’avenir… Realpolitik oblige, la main tendue du Roi Mohammed VI finira par être saisie…

La résolution intervient dans un contexte où le soutien international à la proposition marocaine s’est considérablement renforcé. De nombreux États membres, y compris des puissances mondiales, ont salué les efforts « sérieux et crédibles » du Maroc pour parvenir à une solution consensuelle et respectueuse de son intégrité territoriale. Aux quatre coins du pays, de Tanger à Lagouira, les foules ont investi les rues pour célébrer ce moment historique. SM le Roi Mohammed VI a dans la foulée pris la parole dans un discours adressé à la Nation. 

 “Nous vivons une étape charnière et un tournant décisif dans l’Histoire du Maroc moderne : désormais, il y aura un avant et un après le 31 octobre 2025. Il est venu le temps du Maroc uni qui s’étend de Tanger à Lagouira : celui dont nul ne s’avise de bafouer les droits, ni de transgresser les frontières historiques”, s’est félicité le Souverain ajoutant : “Après cinquante ans de sacrifices, nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara”.  Pour le Maroc, cette résolution consacre le fruit de « près de deux décennies d’efforts diplomatiques soutenus », menés sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. Elle renforce la légitimité internationale du plan d’autonomie, tout en isolant davantage les thèses séparatistes sur la scène mondiale.

Depuis 2020, plusieurs pays, notamment africains, arabes et sud-africains ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla, reconnaissant de facto la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. En parallèle, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie alors que sa chimérique RASD s’est vu retirer la reconnaissance de la majorité des pays de la planète, continue de rejeter toute proposition fondée sur l’autonomie, sans pour autant présenter d’alternative crédible.

La résolution réitère également le soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, et appelle à la reprise du processus des tables rondes avec la participation des quatre protagonistes : le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario. Elle insiste sur la « responsabilité de toutes les parties » à s’engager de manière constructive. Les pourparlers devraient se dérouler aux États-Unis. Quant au mandat de la MINURSO, il est prolongé d’un an jusqu’au 26 octobre 2026, le temps de conclure un accord définitif acceptable par toutes les parties. Réputé pour être un deal et peacemaker redoutable, le président Donald Trump saura mettre la bonne pression pour faire revenir l’Algérie à de meilleurs sentiments envers le Maroc…

Bien que l’Algérie refuse toujours de participer officiellement aux négociations en tant que principale partie prenante, la résolution 2797 confirme implicitement sa place centrale dans ce litige territorial . Plusieurs membres du Conseil ont rappelé que « le statu quo est intenable » et que toute obstruction retarde une paix durable dans la région. Les obstructeurs n’ont qu’à bien se tenir…

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