« L’une de mes plus grandes peurs, c’est que nous, cette industrie, cette technologie, causions des dommages significatifs à la société Si cette technologie va dans le mauvais sens, elle peut aller assez loin. (…) Et nous voulons travailler avec le gouvernement pour empêcher que cela ne se produise ». Ce témoignage émane Sam Altman, PDG du développeur de ChatGPT, OpenAi. Il l’ a fait mardi 16 mai dans le cadre d’une audition au Congrès américain, par les membres de la commission des affaires juridiques du Sénat. « Il faut démystifier l’IA et tenir les entreprises responsables », a-t-il expliqué, citant de nombreux risques posés par les logiciels générateurs de texte et d’images : « Risque de biais et de décisions algorithmiques discriminatoires », « désinformation », «manque de transparence », « pertes d’emplois »… Il avait illustré son propos en diffusant un extrait audio créé avec des logiciels d’IA et imitant sa propre voix… L’homme au robot conversationnel qui cristallise toutes les peurs d’une dérive potentiellement dangereuse pour l’humanité a plaidé ensuite pour une régulation mondiale de l’IA via la mise en place d’une organisation internationale de sécurité de l’IA identique CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire.
Voilà, tout est dit par celui-là même qui est à l’origine du l’outil tout aussi révolutionnaire que l’ordinateur ou l’Internet. Mais avec des aspects plus sombres et des usages très risqués pour l’humanité. L’intelligence artificielle ce n’est pas rigolo. Si pour certains, elle offre une opportunité extraordinaire pour améliorer la performance en entreprise, elle est en train de semer le trouble jusque dans le modèle d’entreprises de services du numérique. Tous les métiers sont à la merci de l’IA qui a les capacités de les rendre caducs. Y compris les agences de publicité dont la confection des campagnes de communication peut être confiée en interne par les entreprises elle-même. Face à cette crainte réelle, les cours de certaines agences de publicité comme Publicis en France et WPP au Royaume-Uni ont dégringolé en bourse. L’IA sans garde-fous est ainsi définie par le Canard: Un piratage en règle de l’intelligence humaine.