Sourd aux critiques en interne et à l’international, le président tunisien, Kaïs Saïed, continue de plus belle l’activité où il excelle le plus : les arrestations arbitraires de ses opposants qu’il accable de fausses accusations liés au terrorisme et à la menace de la sécurité de l’État. Dernière figure influente de la politique locale qu’il a jeté en prison, le chef islamiste d’Ennahda Rached Ghannouchi. Arrêté lundi 17 avril, l’homme de 86 ans, dont le parti a joué les premiers rôles au lendemain de la révolution de 2011, attend sa comparution devant la brigade antiterroriste. Placé en détention provisoire, il aurait décidé de boycotter ses auditions et d’observer une grève de la faim, en guise de protestation contre son emprisonnement. Entre difficultés économiques aiguës et crise politique profonde, l’air est devenu irrespirable dans ce pays du Maghreb. La petite Tunisie sous le régime paranoïaque de Saied est en train de virer au grand bagne…
- ven, 22 novembre 2024