Sur hautes instructions royales, des prières surérogatoires (Salat-al-Istisqa) ont été accomplies mardi 29 novembre dans les grandes mosquées et moussallas du Maroc. Face à la rareté des précipitations qui frappe le pays de plein fouet, se tourner vers « le Tout-Puissant de répandre ses pluies bienfaitrices sur la terre en signe de miséricorde pour ses créatures » est une tradition héritée du prophète de l’Islam Sidna Mohammed. Cette sécheresse, la pire qu’ait connue le Maroc depuis 30 ans, a provoqué des dégâts considérables dans le Maroc des campagnes et fait baisser le niveau des barrages et des nappes phréatiques dans des proportions drastiques. Résultat : tout le monde souffre, le petit fellah des zones bour comme le grand exploitant des périmètres irrigués.
Le cheptel n’est pas non plus mieux loti à cause de la rareté des pâturages. Le déficit pluviométrique rejaillit évidemment sur l’économie nationale dont le taux de croissance dépend en bonne partie du PIB agricole. Les villes sont tout aussi touchées par ce stress hydrique qui commence à peser lourd sur le moral et le portefeuille. Casablanca subit depuis le jeudi 1er décembre une réduction du débit de l’eau courante dans les réseaux de distribution. C’est dire que le spectre de la soif est de plus en plus menaçant…