L’ex-ministre PJD sous les gouvernements Benkirane et Al Othmani Abdelaziz Rabbah a lancé son mouvement baptisé «La nation d’abord et toujours». Le lancement officiel de cette enseigne étiquetée «société civile» a eu lieu samedi 24 décembre à Rabat. Le promoteur de ce nouveau machin, qui se défend de vouloir le transformer en parti politique, dit vouloir avec un groupe de «compétences» dont certaines sont issues de l’immigration continuer à «servir son pays» autrement que par l’action partisane. L’on se demande ce qu’il peut réellement accomplir avec la casquette associative alors que son bilan de 10 ans comme ministre du Transport puis comme celui de l’Energie et des Mines est aussi vide que le discours islamiste qui lui a permis d’arriver au pouvoir. Si le Rabbah n’a rien entrepris pour régler le problème de la Samir ni lancer un début de réforme du transport de voyageurs ni relancer le pavillon maritime, il a tout de même profité de ses mandats pour faire quelques pleins personnels. Notamment en distribuant à droite et à gauche des autorisations de distribution de produits pétroliers frelatés. Comme maire de Kenitra, il n’a non plus rien de radieux à son actif, si ce n’est l’incurie locale symbolisée par la faillite du transport en commun et son incapacité à offrir aux habitants une mobilité digne de ce nom. Tous comptes faits, la seule grande réalisation politique de Rabbah c’est son acte de trahison à l’égard de son mentor Benkirane qu’il n’a pas hésité à vouer aux gémonies dès qu’il a perdu la baraka du pouvoir… Ainsi Abdelaziz Rabbah, chassé du pouvoir par la grande porte, cherche-t-il à rebondir en revenant par la petite fenêtre de la société civile. « La nation d’abord et toujours ». Mais que pouvait réellement apporter à la nation celui qui serait mieux inspiré d’aller d’abord s’occuper de son patelin de naissance démuni à Sidi Kacem où il a tant de choses à faire ?
- ven, 22 novembre 2024