Les Marocains condamnés à manger de la viande enragée

Une flambée des prix qui inquiète...

Depuis quelques semaines, l’inflation touche aussi les viandes rouges dont les prix sont devenus brûlants. Dans les abattoirs de Casablanca, le prix au kilogramme de la viande ovine oscille entre 90 et 100 DH le kilogramme et celui de la viande bovine entre 85 et 90 DH. Dans les boucheries, les prix de vente dépassent parfois les 100 DH. Du coup, les petites bourses et même moyennes ont boudé malgré eux ce produit devenu hors de portée. En cause, une conjonction de raisons comme les conséquences de la pandémie, la campagne de boycott du lait, l’envolée des aliments pour bétail et la reprise de l’activité touristique. Selon les professionnels, ces facteurs ont rejailli sur le volume du cheptel national. Ce qui s’est traduit par une  faiblesse de l’offre par rapport à la demande qui a  abouti au bout de la chaîne à une flambée  spectaculaire des prix des viandes rouges. Alors que ramadan, connu pour être un mois de grande consommation, approche, l’inquiétude commence à s’installer, les prix des viandes rouges étant susceptibles d’enregistrer de nouveaux records…

Pour pallier cette insuffisance de l’offre en bétail d’abattage et enrayer cette spirale haussière préjudiciable au pouvoir d’achat de la population, le ministère de tutelle, en accord avec les opérateurs de la filière, a décidé dans l’urgence de recourir à l’importation de bovins de certains pays d’Amérique Latine, notamment le  Brésil et l’Uruguay. La première commande arrivera au Maroc dans les jours à venir. Le gouvernement n’est-il pas censé anticiper cette crise et prendre le taureau par les cornes bien avant ?

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