Des pluies torrentielles et des inondations en plein printemps avec des chutes de neige, c’est du jamais au Maroc ni sous d’autres cieux européens qui ont connu ces derniers jours le même phénomène. Particulièrement touchée, la région d’Émilie-Romagne dans le nord-est de l’Italie en proie à de violentes intempéries qui ont fait plus de 10 morts et des milliers de sinistrés en transformant les rues des villes en rivières. Les dégâts se chiffrent en milliards d’euros. A quelque 1700 kilomètres de Bologne, capitale de cette région de 4 millions d’habitants, Tanger a vécu un mauvais temps similaire mais de moindre intensité qui a généré de fortes averses. L’eau a envahi certains souks, maisons et magasins, révélant au passage la défaillance des systèmes d’évacuation des eaux pluviales et la fraude dans les constructions. Malgré les dommages qu’ils provoquent, ces orages sont les bienvenus dans un pays en stress hydrique avec des barrages presque à sec et des nappes phréatiques sous les normales.
Le dérèglement climatique, on y est de plain-pied avec comme corollaire un décalage des saisons qui empiètent les unes sur les autres. Ce bouleversement profond a des retombées sur l’activité agricole et la biodiversité, ce qui appelle de la part des responsables la mise en œuvre de politiques d’adaptation pour chaque région.