Tebboune-la scoumoune

Le geste de l’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, nonobstant son caractère  très peu diplomatique aurait été compréhensible : recevoir le président algérien Abdelaziz Tebboune en visite à Doha du 15 au 16 juillet, comme cela a été diffusé dans une fausse vidéo, en brûlant de l’encens, le fameux bkhour  !  Un rituel qui sert selon certaines croyances bien enracinées au Maghreb et dans le Moyen-Orient  à chasser le mauvais œil et  les esprits malveillants. Il y aurait de quoi vouloir  se protéger de la scoumoune depuis que M. Tebboune a laissé de terribles traces là où il passe. Il avait rencontré Tayyip Erdogan et c’est le pire séisme qu’ait connu  la Turquie qui a ravagé le pays et une partie de la Syrie. Il a fait l’accolade a Emmanuel Macron et ce sont les banlieues françaises qui ont été mises à feu et à sang. Il rend visite à l’Italien Mario Draghi  et il se voit contraint de démissionner de son poste de Premier ministre. Vladimir Poutine lui accorde une visite officielle et il frôle le coup d’État à cause  de la mutinerie du chef des mercenaires  Evguéni Prigojine. Tebboune débarque le 18 juillet  à Pékin  et c’est un cyclone avec des vents dépassant les 136 km/heure qui ravage la province chinoise de Guangdong. Non porteur d’aucune valeur ajoutée politico-diplomatique, Tebboune la scoumoune n’a fait que ressasser,  devant ses hôtes qatari et chinois dont il a demandé le soutien, le couplet victimaire de l’Algérie « visée par l’Occident  et Israël avec la complicité du Maroc ». Tebboune ne claironnait-t-il  pas il y a quelque temps  que son pays  était une puissance régionale ? De la pure fanfaronnade. La méthode Tebboune est terminée.  A croire que l’Algérie fumeuse qui n’enfume plus grand-monde,  ne compte plus que des dirigeants qui cherchent désespérément à se laisser diriger…

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