Les bombes à sous-munitions ne devraient pas être envoyées pour aider l’Ukraine, a déclaré samedi la ministre espagnole de la Défense, au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis de l’envoi de ces armes à Kiev pour l’aider dans sa contre-offensive contre les forces russes. Les armes à sous-munitions sont interdites par plus de 100 pays, dont l’Espagne. Elles libèrent généralement un grand nombre de petites bombes qui peuvent tuer sans discrimination sur une vaste zone. Celles qui n’explosent pas constituent un danger pendant des décennies.
« L’Espagne, sur la base de l’engagement ferme qu’elle a pris avec l’Ukraine, a également pris l’engagement ferme que certaines armes et bombes ne peuvent être livrées en aucune circonstance », a déclaré Margarita Robles aux journalistes lors d’un rassemblement à Madrid avant les élections nationales du 23 juillet. « Non aux bombes à fragmentation et oui à la défense légitime de l’Ukraine, qui, nous le comprenons, ne doit pas se faire avec des bombes à fragmentation. » Mme. Robles dont le pays président l’Union européenne a déclaré que la décision d’envoyer des bombes à fragmentation avait été prise par le gouvernement américain, et non par l’OTAN, dont l’Espagne est membre. Les partis espagnols sont largement favorables au soutien de l’Ukraine et à l’octroi d’une aide militaire pour la guerre. La Russie, l’Ukraine et les États-Unis n’ont pas signé la Convention sur les armes à sous-munitions, qui interdit la production, le stockage, l’utilisation et le transfert de ces armes.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan,a déclaré que l’Ukraine avait fourni des assurances écrites selon lesquelles elle allait les utiliser « de manière très prudente » afin de minimiser les risques pour les civils. Interrogé sur la raison pour laquelle il fournissait ces armes à sous-munitions maintenant, le président Joe Biden a déclaré aux journalistes que c’était parce que l’effort de défense contre la Russie était « à court de munitions ».