« Abdelkébir Khatibi : Quels héritages ? » une nouvelle publication de l’Académie du Royaume

vUne publication récente de l’Académie du Royaume du Maroc comprenant les actes du colloque international organisé les 20, 21 et 22 mars 2019 à Rabat par l’Académie sur la littérature et la pensée de feu Khatibi en commémoration du 10ème anniversaire de sa disparition.

Préfacé par Mme Assia Belhabib, cet ouvrage intitulé « Abdelkébir Khatibi: Quels héritages ? » étalé 150 pages rassemble plusieurs contributeurs et témoins en langues arabe et français. Notamment Francis Claudon : « Portrait de l’artiste en doctorant», Rita El Khayat : « Abdelkébir Khatibi : un précurseur », Nao Sawada: « L’ombre maghrébine : Abdelkébir Khatibi et la culture japonaise ».

Mme Belhabib a rappelé que le professeur « Abdelkébir Khatibi a légué à la postérité une œuvre considérable, imposante par la qualité des livres publiés (une trentaine), la diversité des genres littéraires et la pluralité des thèmes contemporains et intemporels », relevant que « sa pensée est à la croisée des littératures et des politiques nationales et internationales ». La professeure à l’Université Mohammed V à Rabat a en outre précisé que les orateurs, qui ont pris la parole lors de ce colloque international, ont exploré, à partir de cet ouvrage, quatre axes, à savoir « Langue, fiction et critique littéraire », « Peinture, image, trace et inscription », « Éthique du partage » et « Histoire et modernité », et ce pour tenter de circonscrire les disciplines et les questionnements auxquels l’écrivain s’est confronté.

Pour sa part, le professeur émérite de littérature comparée à l’université Paris-Est Créteil Val-de-Marne et à Vienne, Francis Claudon a témoigné dans son « Portrait de l’artiste en doctorant » que « les visages de Abdelkébir Khatibi ont été fort divers et souvent fragmentés (…)», ajoutant qu’il se guidait sur les circonstances marocaines et nord-africaines, mais les repères francophones qu’il a jetés sont devenus définitifs et complètement internationaux ». M. Nao Sawada, professeur à l’Université Rikkyo à Tokyo a pu, quant à lui, retracer la relation de l’écrivain marocain avec la culture japonaise notamment à travers « deux brefs textes » à savoir « Ombres japonaises » et «Tanizaki revisité».

L’ouvrage comprend aussi plusieurs signatures marocaines et étrangères notamment le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, M. Abdeljalil Lahjomri, le poète Ali Ahmed Saïd (Adonis), Lycy Stone McNeece, Martine Mathieu-Job, Fethi Benslama, Nabil El Jabbar, Ahmed Boukous, Jalil Bennani, René de Ceccatty, Minol Kolin Kobayashi et Mustapha Bencheikh.

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