« Annatto », premier long métrage de Fatima Boubakdi en salle

Annatto, Le premier long métrage de la réalisatrice et scénariste Fatima Ali Boubakdi est dans les salles de cinéma depuis le 16 février. Une fiction qu’elle a choisi de réaliser aux couleurs de l’Afrique. En effet, le film qui a été tourné entre le Maroc et le Sénégal met en scène une sélection d’acteurs et d’actrices du Burkina Faso, du Sénégal, de France et du Maroc. On retrouve l’actrice et réalisatrice franco-guinéenne Maïmouna N’Diaye, les Sénégalais Nissia Benghazi et Mostafa Diabane et les acteurs marocains Chaïmaa Belaasri, Abdellah Bensaïd, Salaheddine Benmoussa, Souad Khouyi et Ghita Fariji. Le film raconte l’histoire d’une jeune fille métisse, originaire de l’île de Saint-Louis d’un père français et d’une mère sénégalaise.

« Pendant son séjour au Sénégal, Adnane, jeune commerçant marocain, épouse Annatto, une métisse franco-sénégalaise. Leur union fut un «mariage de plaisir », une liaison particulière qui autorise aux voyageurs, notamment les commerçants musulmans, de se marier en toute légalité, pour une durée bien définie, afin d’éviter toute tentation de tomber dans le péché. Le jeune musulman découvre avec Annatto le vrai sens de l’amour, il brise alors la règle et décide d’emmener sa femme au Maroc, malgré l’expiration de leur contrat de mariage. Et c’est ainsi que Annatto se retrouve tiraillée entre deux cultures. Elle fait face à toutes sortes de défis. Sa vie se transforme en souffrances périlleuses et interminables. »

Ce film qui a reçu une subvention du CCM d’environ 4,35 millions de dirhams a été projeté en avant-première dans le cadre de la 37e édition du Festival méditerranéen d’Alexandrie où il a remporté le prix de la meilleure photographie dans la compétition arabe et celui de la meilleure conception des costumes. Il a également remporté le Grand Prix du 25e Festival Black Screen, dans la capitale camerounaise, Yaoundé. Le film a été apprécié et admiré par les critiques et le public des festivals, car il a été considéré comme une expérience unique et distinctive dans le cinéma marocain et africain. Avec cette œuvre, Fatima Ali Boubakdi ouvre de nouveaux horizons dans sa carrière, riche en œuvres qui ont marqué la scène marocaine.

Pour évoquer son parcours, la réalisatrice a commencé par une courte formation théâtrale à Casablanca. Elle travaille aux côtés de Farida Bourquia en 1995 en tant qu’assistante à la mise en scène. Un an plus tard, elle passe à la collaboration, en travaillant comme scénariste avec les cinéastes Mohamed Ismaïl, Hassan Benjelloun et Abdelmajid R’chich. En 1999, elle signe son premier téléfilm « La porte de l’espoir ». En 2000, elle décide de se spécialiser dans le cinéma de patrimoine, un cinéma qu’elle affectionne particulièrement, étant donné son amour pour l’histoire. Elle s’inspire des contes populaires et des événements historiques. D’ailleurs, « Hdidane » est devenu l’une de ses séries télévisées les plus célèbres.

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