Tourné en 2018, il devait être dans les sales au printemps 2020 après avoir été projeté en compétition officielle dans le cadre de la 21ème édition du Festival national du Film de Tanger qui s’est déroulé du 28 février au 7 mars de la même année. Seulement le grand public n’aura rien vu car quelques jours après les cinés ont été fermés par les autorités pour cause de pandémie du Covid-19. Et ce n’est que deux années plus tard que les promoteurs de ce long-métrage en arabe sont revenus à la chargé en décidant a sortie en sales le lendemain de la célébration de la Journée internationales de la femme le 8 mars dernier. Cinq jours avant cette fête féministe, le jeudi soir 3 mars, le film, réalisé par Jamal Belmejdoub, a été projeté en « avant-première » au complexe cinématographique Mégarama de Casablanca.
Ce film psychodramatique qui allie drame et sensationnel aborde en profondeur le poids du passé, qui affecte le présent et l’avenir de certaines personnes ce qui fait qu’elles vivent à la suite de cette situation dans un état de schizophrénie. Le film d’une durée de 1 heure 42 minutes qui outre le binôme Nadia Kounda/Younes Bouab, réunit Saida Baadi, Mohamed Khouyi, Zineb Ennajem, Abdellatif Chawqi, Said El Herrasi et Najat El Ouaar raconte l’histoire d’une jeune et belle femme nommée Sara (Nadia Kounda), qui vient de sortir d’une expérience amère de mariage ratée qui s’est soldée par un divorce et qui l’a profondément affectée. Après s’être sortie de cette mauvaise passe et repris confiance en elle et en la vie, la jeune Sara rencontre alors un jeune homme nommé Said (Younes Bouab), dont elle tombe amoureuse dès le premier regard. Elle décide alors de se lancer dans une nouvelle expérience, mais c’est un nouvel échec. Un échec inévitable : Said a vécu une enfance traumatisée par l’épouse de son père qui le maltraitait, ce qui a fait de lui un misogyne patenté, Sara traînant encore comme un boulet les séquelles de son premier mariage raté, la nouvelle relation ne pouvait qu’être vouée à l’échec.