Le ministre istiqlalien du Transport et de la Logistique Abdessamad Kayyouh est très excité à l’idée de s’envoler pour Montréal où se tient du 23 septembre au 3 octobre 2025 l’assemblée générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). A cette occasion, l’instance choisira pour un mandat de 3 ans les représentants des nouveaux pays membres au nombre de 36 qui siègeront dans son Conseil d’administration. Dans le lot figure le Maroc dont la candidature bénéficie déjà du soutien de l’organisation arabe de l’aviation civile arabe ( ACAO), exprimée lors de sa réunion en mai dernier à Rabat. Or, l’appui de cette structure est de pure forme lorsque l’on sait que la candidature du royaume fait partie d’un système de rotation pour le Maghreb. Le tour du Maroc est arrivé pour un mandat de 3 ans (2025-2028) en tant que représentant de la région après que l’Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie aient accompli chacun son mandat au cours des périodes précédentes. Bien que l’élection du Maroc soit une simple formalité, le ministre Kayyouh a agi comme si c’était une véritable bataille électorale avec plusieurs adversaires en lice pour un seul poste.
Objectif inavoué : Présenter comme une victoire à mettre à son actif ce qui est une procédure sans enjeu et mobiliser un budget conséquent à cette fin: 15 millions de DH! C’est cette somme que le Kayyouh a prévu de dépenser pour fêter en grande pompe une élection acquise d’avance ! Outre les frais de séjour pour le ministre et son équipe, le raout comprend un dîner de gala offert par son excellentissime Kayyouh et des cadeaux pour les invités des 193 Etats composant l’OACI. Une fête extraordinairement superflue puisque l’Afrique offre une réception au nom des États du continent. Pour ce genre de cérémonie, les pays faisant partie de la même région ont l’habitude de cotiser pour donner une seule réception et offrir des présents symboliques pas chers qui caractérisent leur pays ( fromage pour la France, babioles en bois pour les Scandinaves…). Mais notre ministre – qui sait brasser de l’air et des milliards au passage – ne l’entend pas de cette oreille, décidé à embarquer le pays dans une opération de gaspillage qui sert l’on ne sait quels intérêts. Au fait, l’appel d’offres OACI d’un montant de 15 millions de DH ne figure pas sur le portail des marchés publics. Un oubli ? On régale au Maroc le très chanceux prestataire avant même de partir festoyer au Canada ? La classe !
