Entre admiration des choix artistiques adoptés et dénonciation de certains contenus jugés transgressifs, la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, diffusée dans le monde entier vendredi 24 juillet, n’a laissé personne indifférent. Une pluie de reproches s’est abattue sur ce show qui n’a pas fait l’unanimité comme en témoignent les réactions de nombreux internautes. Plusieurs chaînes de télévision notamment, la TVM au Maroc et aux États-Unis, ont fait le choix de censurer certaines séquences effectivement choquantes.
A l’origine du malaise et de la controverse, une série de représentations qui font l’apologie des déviances sexuelles et morales assumées. Il s’agit notamment d’un tableau où le chanteur Philippe Katerine apparaît presque nu, entièrement recouvert de peinture bleue pailletée, sortant d’une cloche. Cette interprétation baroque de Dionysos, le dieu du vin, de la vigne, du théâtre, des festivités et de leurs excès, réalisée par l’artiste célèbre pour son tube Louxor, n’a pas été du goût de tous. Au centre de la réprobation, le directeur artistique des JO Thomas Joly qui a également choqué beaucoup de Chrétiens dans le monde avec sa parodie de la célèbre toile de de Léonard de Vinci, la Cène, où est représenté le dernier repas de Jésus-Christ avec ses douze apôtres. Intitulée Festivité, cette parodie montrait l’image d’un groupe à table avec plusieurs travestis. et une DJ incarnant Jésus-Christ! Dans un communiqué, l’Épiscopat français a déploré des scènes jugées « outrageuses et provocatrices » tout en saluant des moments « de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués ».
Les évêques de France ont fait part à leur tour de leur stupéfaction en dénonçant des scènes de « dérision et de moquerie du christianisme ». Même consternation dans les rangs de l’extrême gauche et de l’extrême-droite. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Jacques Attali a estimé pour sa part que l’histoire jugera cette cérémonie d’ouverture. « Dans 10 ans, soit ces transgressions seront devenues naturelles et banales, soit elles seront ressenties comme la mesure de ce que 2024 était un moment de décadence. » Sur Telegram, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, qui a fustigé divers aspects de l’organisation de cette cérémonie de toutes les passions, a dénoncé une « parodie LGBT d’un sujet sacré pour les Chrétiens. » Cette caricature malheureuse a poussé un opérateur de télécommunication, C Spire, de retirer toutes ses publicités des JO. Sur RTL, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a défendu la cérémonie comme une « promesse tenue » de « surprendre et innover ». Dans la décadence spirituelle et la déchéance morale ?