«Achoura : la nuit des enfants », le premier film fantastique marocain du réalisateur marocain Talal Selhami sortira en salles le 12 octobre. Le long métrage puise dans les traditions purement marocaines pour proposer une œuvre de genre débordante d’humanité et de sincérité porté par un beau casting composé de Sofia Manousha, Younès Bouab, Yann Gonzales et Omar Lotfi. Le film est produit par Lamia Chraïbi.
SYNOPSIS :
« Quatre enfants jouent à se faire peur et se rendent dans une demeure condamnée, réputée maudite. L’un d’eux disparaît dans des circonstances mystérieuses. Les trois survivants refoulent le souvenir de ce qui a bien pu passer, jusqu’à ce que Samir ne ressurgisse 25 ans plus tard. La bande recomposée va devoir se replonger dans leur terrifiant passé en affrontant une terrible légende marocaine. »
« Le réalisateur Talal Selhami avait pour ambition d’offrir un film de genre au Maroc, pour donner au public marocain une autre expérience cinématographique. « Même si le Maroc peut se targuer d’avoir une Histoire du cinéma, il reste cependant jeune, les préjugés sur les façons de faire sont encore peu nombreux. Le cinéma au Maroc est donc encore un laboratoire d’expérience qui pourrait laisser encore le champ libre aux différents genres d’exister. En ce sens, il est plus que jamais possible aujourd’hui d’offrir au public marocain d’autres expériences cinématographiques, des polars, des films d’horreur, des thrillers, et pourquoi pas un jour des westerns. C’est une opportunité formidable et il serait dommage de ne pas la saisir » confie le réalisateur.
« Ainsi, Achoura raconte l’histoire d’un Djinn, qui pendant une fête religieuse aux mœurs bien propre au pays (nous marocains, on a un lien particulier avec cette fête et on a tous des souvenirs d’enfance), s’empare des plus jeunes afin de les dévorer. C’est d’une certaine façon, selon le réalisateur, un moyen d’évoquer l’avenir trouble des générations d’adulte à venir. « Parce que nous n’accordons peut-être pas assez d’importance à l’enfance, trop préoccupés par nos problèmes d’adultes. Dans Achoura les enfants essayent de survivre, en préservant ainsi leur innocence. Dans ce sens, la créature d’Achoura n’est autre que l’allégorie de l’âge adulte qui dévore l’enfance et engendre ainsi des êtres troublés. L’enfance et la perte de l’innocence sont des sujets qui hantent quasiment tous mes projets en développement ».
Porté par un beau casting formé par Younes Bouab, Sofia Manousha, Ivan Gonzalez et Omar Lotfi, le film est riche d’une image travaillée, d’une lumière distinguée et d’effets spéciaux maitrisés.
« Achoura : la nuit des enfants » remporte le prix du meilleur film au festival Hardline en Allemagne et La Mention Spéciale du Jury au très prestigieux Festival du Film Fantastique de Sitges. En 2020, le film est distribué dans le monde ; Japon, Russie, Scandinavie, États-Unis, sa sortie marocaine a été reportée à cause de la pandémie.
Diplômé d’un Master Professionnel en cinéma à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le réalisateur franco-marocain Talal Selhami a commencé sa carrière en réalisant plusieurs courts métrages. L’un d’entre eux, Sinistra (2006), a fait une tournée remarquable, dans de nombreux festivals internationaux comme le Festival International du Film fantastique de Sitges (Espagne), Fantasia (Canada) et le Screamfest L.A. (USA).
En 2007, son court métrage Partir en Fumée reçoit le prix du meilleur clip décerné par la chaine de télévision Arte, Le Ministère de la Santé et La Ligue Contre le Cancer.