Le monde de la musique marocaine a perdu l’une de ses figures les plus emblématiques : le Maâlem Mustapha Baqbou, décédé le 8 septembre dernier à l’âge de 72 ans, à Marrakech, après une longue maladie.
Né dans la cité ocre dans une famille de gnaouis, Mustapha Baqbou a consacré sa vie à l’art gnaoui, héritage familial qu’il a su porter bien au-delà des frontières nationales . Le jeune Mustapha débute dans les formations locales, notamment avec le groupe « Noujoum Al Hamra », avant de rejoindre dans les années 1980 la formation légendaire « Jil Jilala ». Artiste audacieux, Baqbou a su marier la tradition Gnaouie la plus pure avec des influences musicales venues d’ailleurs, offrant à cet art séculaire un rayonnement international. Son nom reste indissociable du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, où son assiduité a fait le bonheur du public, tout comme ses nombreuses participations aux grandes scènes marocaines et étrangères.