Le livre « L’empire rhétorique: Rhétorique et argumentation » de Chaïm Perelman, et traduit du français vers l’arabe par le Marocain El Houcine Bnouhachem figure sur la liste restreinte de la 17ème édition du Prix du livre Cheikh Zayed, dans la catégorie « Traduction ». Editée par la United New Book House en 2022, la traduction du livre en arabe à été sélectionnée avec trois ouvrages, parmi onze autres figurant dans la longue liste de la catégorie « Traduction ». Selon Vrin, l’éditeur du livre de Chaïm Perelman paru en 1997, « la rhétorique n’est pas la discipline qui s’occupe essentiellement des figures de rhétorique : celles-ci ne sont plus qu’un outil parmi d’autres pour persuader et convaincre un auditoire. Dans toute sa généralité, elle constitue une théorie de l’argumentation qui se sert de raisonnements qu’Aristote qualifiait de dialectiques. En ce sens la rhétorique, qui englobe la dialectique des Anciens, est le pendant de la logique formelle, car c’est l’instrument indispensable de toute pensée qui ne se réduit pas a un calcul. Toute délibération, toute discussion, toute controverse, toute présentation d’idées nouvelles qui fait appel a la raison, est obligée d’y recourir.
La rhétorique est ainsi l’instrument indispensable de toute pensée et de toute philosophie critique. L’étude des techniques d’argumentation, et de leurs présupposés, longtemps négligée par le rationalisme classique, d’inspiration mathématique, est présentée dans ses perspectives historiques et philosophiques ». Outre l’ouvrage « L’empire rhétorique: Rhétorique et argumentation», les deux autres sont « Voleurs de mots: Essai sur le plagiat, la psychanalyse et la pensée », de Michel Schneider, traduit du français vers l’arabe par le Tunisien Abdelaziz Chabil, et « Expression et signification: Études sur la théorie des actes de langage », de John Rogers Searle, traduit de l’anglais vers l’arabe par le Tunisien Choukri Saadi. Dans la catégorie « La culture arabe dans les autres langues », la liste comprend cinq ouvrages, à savoir « La genèse du livre arabe » de l’arabisante allemande Gründler allemande, et «Le Freud arabe : Psychanalyse et islam dans l’Egypte moderne » de l’auteur égyptienne Omnia S. El Shakry. Les deux ouvrages sont en anglais. En langue française, figure aussi sur la même liste « De l’autre côté des croisades : l’islam entre croisés et Mongols » de l’écrivain français Gabriel Martinez-Gros, et « L’invention du cadi: La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l’islam » de l’historien français Mathieu Tellier.
Egalement sur la liste en langue espagnole, «Les anciens morisques : L’expulsion, le retour et le séjour (1609-1634)» de l’écrivain espagnol José Pascual Martinez. Pour ce qui est de la catégorie « Édition et technologies culturelles », la liste restreinte inclut la maison d’édition Al-Aïn (Égypte), la maison d’édition Sinbad (France) et l’Institut des manuscrits arabes (Égypte), alors qu’il a été décidé de suspendre le prix dans les catégories de la «Littérature d’enfance et de jeunesse» et le «Développement et la construction de l’État » pour cette année. Le nombre de candidatures dans les catégories « Édition et technologies culturelles», «Traduction » et «La culture arabe dans les autres langues » est respectivement de 53, 230 et 186 pour la 17ème édition du Prix.