Intitulé « Histoire d’eau. Le patrimoine de l’eau jaillie des sources pour un développement alternatif au Maroc », ce livre (202 pages), publié en 2020 chez L’Harmattan, revient sur une question brûlante qui stresse tous les gouvernants des pays où l’eau se raréfie d’année en année. Pays agricole et à vocation touristique, deux activités hydrivores, le Maroc est particulièrement concerné par la problématique du stress hydrique.
L’eau n’est pas une simple ressource naturelle dont on doit gérer la quantité et la distribution. Culturellement et socialement, le domaine de la gestion de l’eau est dans l’obligation de s’ouvrir à des perspectives allant au-delà de la gestion de l’offre et de modèles économiques basés sur l’économie de marché.
Cet ouvrage, signé Sandrine Simon, passionnée pour le domaine de l’économie écologique grâce à une expérience ERASMUS, « se veut une contribution à la compréhension de l’histoire de la gestion de l’eau au Maroc et avance que la richesse sociale et culturelle du pays et le patrimoine de l’eau pourraient offrir une nouvelle forme de modernité en économie. »
« Du fait des changements climatiques en cours, le Maroc s’approche du stress hydrique, estimé à 500 m3/h/an, et atteindra bientôt un réel état de pénurie. Il lui faudra donc, comme tous les pays du Maghreb et du Machrek, s’orienter vers des stratégies nationales de développement durable fondées sur l’interconnexion entre les dimensions sociale, économique et environnementale. Le temps de l’eau rare doit aussi être celui de la décentralisation, des approches participatives et d’une meilleure gouvernance. Il peut s’appuyer sur tous les savoir-faire hérités des peuples venus du désert. Les choix agricoles fondés sur des cultures très gourmandes en eau (les agrumes, en particulier), mécanisées à grande échelle, doivent être réexaminés. Dans ce contexte, la modernité n’est plus synonyme de mécanisation, de grande consommation hydraulique et de création de domaines de rente ; elle devient plutôt un terrain qui peut rendre fertile l’émancipation de tous. »
Eugène Berg, essayiste et diplomate français, spécialiste de la Russie et du Pacifique, Le Monde diplomatique, février 2021.
« S’engager dans l’écriture d’un livre sur l’eau au Maroc durant le mois de Ramadan constitue une expérience précieuse et unique qui ne peut que renforcer un message essentiel : l’eau n’est pas une simple ressource naturelle dont on doit gérer la quantité et la distribution.
Si l’eau est la vie, il s’agit, comme la médecine l’envisage, de connaître et protéger ce système de vie, avec toutes les interactions sur lesquelles cette vie se base. Si ces interactions font en partie référence aux interactions existant dans les écosystèmes naturels, les interactions qui nous intéressent impliquent également des dimensions économiques, sociales, politiques, et culturelles ». 4e de couverture.