Abdelilah Benkiran a été réélu ce dimanche 27 avril pour un second mandat à la tête du Parti de la justice et du développement (PJD), à l’issue du neuvième congrès national du parti, qui a eu lieu à Bouznika. Avec 994 voix sur 1 402 suffrages exprimés, soit 69 % des voix, l’ex-chef du gouvernement a largement domine ses rivaux: Driss Azami Idrissi, ancien maire de Fès et ex-ministre délégué au Budget, qui a recueilli 394 voix, et Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du parti à la Chambre des représentants, qui a s’est contenté de 42 voix. Simple formalité pour le chef reconduit, cette réélection intervient dans un contexte plein de contraintes pour un parti, qui cherche à rebondira après sa grande déroute électorale de septembre 2021 qui lui a fait perdre son leadership politique. En se faisant réélire à la chefferie du parti, l’e – chef du gouvernement a confirmé son influence pour ne pas dire sa mainmise sur la formation, trois ans après son retour aux manettes du PJD alors qu’il avait annoncé avoir pris sa retraite politique.
Dans son discours, Abdelilah Benkiran a dessiné les contours d’un PJD rénové, tout en reconfirmant son ancrage islamique, son soutien à la cause nationale et la cause palestinienne, sans oublier d’insister sur la nécessité de la reconquête électorale. Après sa réélection, Abdelilah Benkirane n’a pas manqué de mettre en exergue la situation délicate du PJD. “Nous n’avons rien à quoi nous accrocher. Nous n’avons avec nous ni les États-Unis, ni la Russie, ni un État arabe, ni un État islamique, que ce soit la Turquie ou autre. Nous avons avec eux une relation de sympathie, certains nous invitent à leurs congrès et nous les invitons aux nôtres. Mais notre seule véritable relation est avec Dieu et celle qui existe entre nous. Quant à l’État, comme le Roi me l’a dit, vous êtes un parti comme les autres. Baraka ! (C’est assez !) Cela nous suffit ! Cette relation avec Dieu et entre nous nous impose de rester attachés aux principes qui nous ont guidés jusqu’à maintenant”, a-t-il déclaré.
Le 9 e congrès a permis l’élection des nouveaux membres du Conseil national, comme Abdelaziz Aftati, Al Mokri Abou Zaid Al Idrissi, Saâdeddine El Othmani, Bilal Talidi, Abdessamad Haiker, Mustapha El Hayya, Lahcen El Omrani, Abdelilah El Halouti, Khalid Samadi, Jamila El Moussali, Mohamed Yatim, Mohamed Amekraz, Mohamed Zouiten, Maimouna Aftati, Rokia id, Mohamed El Hamdaoui et Mohamed Amine Baha.
