Dans son livre à la gloire d’Israel, l’auteur donne la pleine mesure de son talent de mystificateur qui justifie les crimes abominables des terroristes de Tel Aviv contre les Gazaouis.
D’abord, une petite observation sur le titre. « Solitude d’Israël », dernier livre commis par Bernard-Henri Lévy (BHL). L’intitulé est en déphasage manifeste avec la réalité, tant il est vrai que l’État hébreu n’a jamais été aussi bien entouré de complices qui ont tombé les masques, bien accompagné dans ses crimes atroces contre les Gazaouis et encouragé dans sa dynamique génocidaire au nom de la légitime défense exercée injustement contre une population opprimée, affamée et sans défense ! « Solitude des Palestiniens » serait plus approprié car abandonnés par ceux, à commencer par les États-Unis et l’Europe, qui ont le pouvoir de les défendre et obliger leur création au Proche-Orient d’épargner au moins les civils. Dans son ouvrage, qui se présente en fait comme un plaidoyer pro domo en faveur de la colonisation israélienne et de ses horreurs au quotidien, l’auteur, issu d’une famille juive séfarade d’Algérie, donne la pleine mesure de son talent de mystificateur qui justifie sans états d’âme les crimes atroces commis par Israël à Gaza depuis le 7 octobre. Comme Netanyahou le sanguinaire de Tel Aviv et ses alliés messianiques d’extrême-droite, BHL s’assoit allègrement sur le droit international et les lois humanitaires, tourne le dos les valeurs humaines et fait très peu de cas des vies de milliers de femmes et d’enfants palestiniens broyées par la machine de guerre sionniste. Pour l’homme multicartes qu’il est ( écrivain, philosophe, cinéaste, businessman et chroniqueur), porté aux nues par des médias français trop complaisants pour lui oser lui poser les questions qui fâchent, gavé d’argent public français sous forme de subventions curieusement trop généreuses de ses flops cinématographiques en série, ce qu’Israël accomplit à Gaza n’est pas si grave que ça, participant à ses yeux du combat du « bien contre le mal », « la démocratie contre la tyrannie ». Israël c’est le bien qui fait la guerre au mal incarné par le Hamas, Israël c’est la démocratie menacée par la tyrannie islamiste ! Pour ceux qui ne le savent pas encore, Israël c’est le parangon de la vertu et de la morale, le chevalier blanc qui va extraire le monde occidental des griffes des bêtes immondes qui perturbent le sommeil des Biden, Macron et autres Sunak…
Voilà la nouvelle pensée fulgurante du chouchou des médias de révérence qui s’autocensurent comme un seul homme devant la barbarie anti-palestinienne. Franchement, elle mérite le prix de la filousophie, tant elle respire plus que le double standard, un négationnisme insupportable par rapport au droit d’exsitence du peuple palestinien en dehors du joug de la colonisation. Mais comment peut-on, diantre, se prétendre philosophe et légitimer un tel degré de sauvagerie dans les assassinats de masse d’enfants et de femmes sans défense ? Comment se vivre en philosophe et ne pas voir une réalité qui crève pourtant les yeux : Les palestiniens sont un peuple opprimé qui se bat depuis plus de 70 ans contre un colonisateur oppresseur, terroriste et barbare, qui lui a confisqué jusqu’à sa dignité, lui refusant obstinément le droit à la liberté à coups de tueries, de spoliations de ses terres, d’humiliations quotidiennes et de détentions arbitraires.
Post- vérité
Un philosophe digne de ce nom est celui qui cultive la sagesse et soumet la nature à la rationalité en cherchant la vérité. Bernard Henri-Lévy est aux antipodes de cette définition, use de son statut de privilégié médiatique pour se faire le chantre de la post-vérité dans une tentative flagrante de faire passer le bourreau pour la victime et la victime pour l’agresseur.
Comment se vivre en philosophe et faire passer pour quantité négligeable le fait de tuer sauvagement et affamer impitoyablement toute une population dans des proportions barbares jamais égalées dans l’histoire récente ? Sauf à considérer que les colons israéliens forment la nouvelle race aryenne du Proche-Orient qui a le droit de vie ou de mort, plus de mort que de vie, sur les Palestiniens qui n’ont d’autre droit que de se laisser déposséder de leur terre, voler leur identité et subir les pires traitements sans réagir ? Comment peut-on décemment soutenir que l’armée israélienne ne cible pas délibérément les civils alors que le nombre d’enfants tués en quelques mois seulement dépasse celui d’enfants morts en quatre ans dans l’ensemble des conflits ? Sans compter les femmes massacrées par centaines et les mutilés dont le nombre dépasse les 70.000…Seule une âme insensible, un être inhumain peut en fait rester de marbre devant les images insoutenables de cette barbarie sioniste exécutée depuis des mois et sans répit avec un acharnement inédit…
Non, M. BHL, le Hamas n’est pas une organisation terroriste , une étiquette infâme que lui a été collée par l’Occident et son protégé israélien pour le diaboliser.
Le Hamas est un mouvement de résistance et son acte du 7 octobre, qualifié à tort d’acte terroriste, est une action armée qui puise sa légitimité dans la colonisation de la Palestine, le système d’apartheid et d’avilissement imposé aux autochtones palestiniens et le blocus de l’enclave de Gaza transformée depuis 2006 en prison à ciel ouvert. Gaza qui, à force d’être pilonnée par l’aviation sioniste, est devenue un mouroir où a coulé le sang de tant d’innocents… Mettez-vous une seule seconde à la place des Gazaouis en imaginant l’enfer qu’ils subissent…
Non, Israël n’est pas seul. Le colonisateur n’a jamais été depuis sa création sur la négation des droits du peuple palestinien en très maléfique compagnie. Devant ces torrents d’injustice et de sauvagerie , la « Terre Promise » est bien partie pour virer à la « nation » compromise.