Bye bye Aghlalou

La maire RNI a fait l’unanimité contre elle.

Asmae Aghlalou n’est plus maire de Rabat. Ainsi en a décidé  le Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI)  qui a réuni mardi 26 septembre  son Bureau politique sous  la présidence de son leader Aziz Akhannouch. Après l’avoir rappelé sereinement  qu’elle était élue et non nommée, le président du parti a invité l’intéressée, qui était présente, à choisir entre travailler en concertation avec les élus de la majorité ou déposer sa démission. Ce qui ne lui a visiblement pas plu. Tout se passe comme si Aghlalou était autonomisée et qu’elle n’était concernée en rien  par les consignes du parti ni de son chef. Tirant les conséquences de l’attitude de la maire , M. Akhannouch a donné séance tenante son accord pour la destitution de l’intéressée en lançant : Tournez la page !,  en guise de feu vert aux   présidents des arrondissements et des conseillers du parti de la capitale pour initier l’action de destitution largement acquise.   Exaspérés par le comportement de leur maire, ces derniers demandent sa tête depuis plusieurs mois. Et voilà qu’ils obtiennent gain de cause…

Asmae Aghlalou, qui a manifestement  atteint son seuil de Peter,  a brûlé tous ses vaisseaux en  entrant en conflit ouvert avec son propre camp qui l’a accusé de gestion « autocratique » des affaires de la ville et d’absence de communication et de coordination . Tout à ses incartades , l’élue révoquée a même  réussi  à  se mettre  à dos l’autorité locale.

C’est la première qu’un parti révoque de cette façon un de ses dirigeants communaux. D’habitude, le président  du conseil municipal perd la majorité suite à sa destitution par les membres selon la fameuse règle des 2/3 du conseil. Sans que le problème ne fasse l’objet d’une réunion des instances dirigeantes  du parti.

L’affaire Aghlalou n’est pas hélas un cas isolé. Le RNI a donné des signes de fragilité communale dans plusieurs collectivités.  A commencer par Casablanca à la tête  laquelle officie avec les dégâts que l’on sait Nabila Rmili qui n’est appréciée ni par l’autorité ni par une partie des conseillers de son propre camp… L’heure des comptes a-t-elle sonné pour le Rassemblement ?

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