Casablanca en quête d’argent

Nabila Rmili face à de grandes contraintes financières.

Le budget actuel de Casablanca, dont une grande partie est engloutie pas les charges du personnel, les dépenses de propreté et les conventions collectives, n’est pas à la hauteur des ambitions de la métropole ni de ses besoins. C’est ce qui ressort des débats de la session de mai du conseil de la ville. D’où la nécessité de recourir à d’autres sources de financement pour renforcer la partie investissement dotée à peine 60 millions de DH. Ce qui est évidemment dérisoire pour une cité de l’envergure de Casablanca. Parmi les pistes proposées par la mairesse Nabila Rmili et le secrétaire général du conseil de la ville Abdessadek Morchid, le recours à l’endettement, le recouvrement des créances en souffrance et la revalorisation des loyers du patrimoine immobilier de la métropole. Ce dernier en particulier a été victime par le passé d’un bradage en règle qui soulève bien des soupçons et appelle des redditions de compte. C’est ainsi que le montant du loyer de certains biens de la ville ne dépasse pas les 20 DH ! Autre cas pour le moins curieux, la fameuse Sqala dans la médina louée depuis des années pour 750 DH par mois alors que ce site stratégique, transformé en haut lieu de la gastronomie marocaine, vaut beaucoup plus. Décision a été prise de porter la redevance mensuelle à 53.000 DH. Le déficit locatif concerne d’autres biens de la métropole qui ont été loués ou cédés pour une bouchée de pain. Ce dossier dégage les relents d’une grande gabegie dont les responsables doivent être interrogés. Ces petits sous, très en deçà du loyer normal du marché, cachent certainement des dessous.

Traduire / Translate