Chakib Alj est en train de finir son premier mandat de patron des patrons sur une grande invention révélée lors du Conseil d’administration du 2 février : les communiqués anonymes qui ne citent pas les gens par leurs noms ! Le grand minotier devenu président de la CGEM par défaut, qui vient de mettre la main sur la distribution de Renault au Maroc, sait donner du grain à moudre quand il le veut. Dans le texte, annonçant pour le 16 mai prochain les élections de son successeur – à moins qu’il ne soit contraint de subir un deuxième mandat-un autre point a été soulevé en termes très allusifs. Il s’agit du cas très controversé de Abdelilah Hifdi qui s’est rendu coupable d’une situation d’incompatibilité en acceptant de siéger au sein du Conseil supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche scientifique sous la bannière syndicale de l’UGTM alors qu’il est élu à la deuxième Chambre au nom de la CGEM. Une double allégeance syndicalo-patronale qui fait effectivement désordre… D’où la décision du Conseil d’administration de la CGEM de lui «retirer dans l’immédiat tous des mandats de représentant de la Confédération patronale» tout en lui donnant un délai d’un mois pour démissionner de l’institution dirigée par Habib El Malki. Tout le monde a deviné que la personne anonyme dont la CGEM version Chakib El Alj a fait l’impasse sur le nom est Abdelilah Hifdi. Cela se voit que M. Alj confond la société anonyme avec les obligations nominatives…
- ven, 22 novembre 2024