Trop, trop c’est trop !, a réagi à l’unisson la classe politique française aux derniers actes de provocation de la junte militaire algérienne qui n’a comme horizon que la fuite en avant…
L’expulsion vers l’Algérie jeudi 9 janvier d’un tiktokeur algérien qui a posté une vidéo prônant la violence contre les opposants algériens, puis son renvoi dans le même avion vers la France par les autorités algériennes est la goutte qui a fait déborder le vase. Cet individu n’est pas un cas isolé, plusieurs influenceurs sous influence, à l’image de la franco-algérienne Sofia Benlemmane, qui émargent visiblement chez les services algériens, ont été interpellés ces derniers temps en France pour avoir mis en ligne des contenus appelant à user de la violence contre les voix discordantes algériennes. La séquence de la barbouze électronique renvoyée en France a mis en colère les responsables français qui ont agité de manière explicite la muleta des représailles contre la junte d’Alger. Plusieurs hommes politiques français dont l’ex-Premier ministre Gabriel Attal ont évoqué les leviers des visas, de l’immigration et du commerce comme moyens de rétorsion. « L’Algérie cherche à humilier la France », a dénoncé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau « On a atteint avec l’Algérie un seuil extrêmement inquiétant », a-t-il estimé. « Je pense que la France ne peut pas supporter cette situation », a-t-il encore dit, en appelant à « évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l’Algérie » pour « défendre nos intérêts. »
Les tensions sont montées entre la France et son ancienne colonie depuis la reconnaissance en juillet 2024 de la marocanité du Sahara par le président français Emmanuel Macron. Aux abois en raison de son isolement sur la scène régionale et internationale, la junte algérienne n’a pas digéré l’alignement de Paris sur le dossier de l’intégrité territoriale du Maroc. La détention arbitraire de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal qualifié par M. Macron d’acte qui « déshonore » l’Algérie est venu aggraver la crise entre les deux pays.
Dos au mur, sans aucune vision ni du présent ni de l’avenir, la « Issaba » ( la bande ) au pouvoir comme la qualifient les Algériens poursuit sa politique de fuite en avant. Après avoir brûlé ses cartes avec une bonne partie de la communauté internationale, ce régime honni et vomi par sa population vient de réussir un autre exploit diplomatique : se mettre à dos la France. La marche vers l’abîme continue.