Haute administration : Des profils pointus pour des postes stratégiques

SM le roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres.

SM le Roi Mohammed VI  a présidé , samedi  1er juin un Conseil des ministres d’une importance cruciale pour l’avenir stratégique du pays. Ce Conseil a été consacré à l’adoption des orientations stratégiques de la politique actionnariale de l’État, à l’approbation d’un projet de loi organique, à l’examen de plusieurs décrets dans le domaine militaire, ainsi qu’à la nomination d’une brochette de responsables dans des postes-clés de la haute administration. 

Adil El Fakir pour un nouveau décollage…

Jusqu’ici patron de l’office national marocaine du tourisme (ONMT), Adel El Fakir a été appelé à de nouvelles fonctions : directeur général de l’Office national des aéroports ( ONDA). Un poste où il succède à Habiba Laklalech nommée en 2021 après avoir officié en tant que DGA de la RAM.

Titulaire d’un Bachelor finances obtenu à l’ISCAE en 1994,  d’un MBA de l’École des ponts et Chaussées Paris et d’un DESS marketing de l’Université des sciences sociales de Toulouse, M. El Fakir a démarré sa carrière dans le public comme directeur de la régie publicitaire de la SNRT entre 2009 et 2014 avant de rejoindre coca-cola company dont il a occupé le poste de directeur régional marketing pour l’Afrique du nord et l’Afrique équatoriale (2014-2018). 

A l’ONMT dont il prend  les rênes en  2018,   il fait réellement bouger les choses en faisant de l’établissement un outil efficace de promotion de la destination Maroc auprès des marchés traditionnels mais aussi auprès des nouveaux foyers émergents. Homme  d’action empreint d’un esprit d’équipe et qui aime innover,  meneur d’hommes qui travaille de concert avec les professionnels, El Fakir a également multiplié les partenariats stratégiques avec les compagnies aériennes low cost en vue d’accompagner le développement du tourisme national par l’ouverture de nouvelles lignes sur les villes qui connaissent un accroissement de la demande touristique.

La nomination de ce Rbati affable de 51 ans à la tête de l’ONDA, où il ne sera pas vraiment dépaysé puisque le secteur aéroportuaire est intimement lié à l’industrie des voyages, s’inscrit dans le cadre de la transformation en profondeur que connaît le pays et les grands rendez-vous qu’il abrite, notamment la coupe d’Afrique en 2025 et la coupe du Monde en 2030. Les aéroports nationaux  ont besoin non seulement d’extension mais d’un travail de mise à niveau, de telle sorte qu’ils répondent aux attentes des voyageurs qui deviennent de plus en plus exigeants. Qui mieux que M. El Fakir pour piloter ces chantiers de modernisation? Un aéroport c’est très important car il constitue le premier contact avec un pays et le touriste se fait une opinion sur ce dernier dès les premières sensations… A ce niveau-là, les mauvaises impressions ne manquent pas. A commencer par le harcèlement des passagers à la sortie de certains aéroports comme celui de Casablanca Mohammed V par une camarilla de conducteurs de taxis mal fagotés et braillards.  Faute de règles de conduite et d’encadrement strictes,  ils veulent tous s’arracher le client, devenant ainsi des véhicules d’une mauvaise image du Maroc…

Mustapha Farès arrive à bon port

Le nouveau directeur général de l’Agence nationale des ports (ANP), Mustapha Farès, qui succède à  Nadia Laraki  a la tête de ce poste qu’elle occupe depuis 2010, a démarré sa carrière professionnelle en 1996, en tant qu’ingénieur d’État à la division des travaux de la Direction de l’aménagement Sala Al Jadida (DASA). Il occupait jusqu’à sa nomination samedi 1er juin 2024 par le roi Mohammed VI le poste de secrétaire général par intérim du ministère de l’Équipement et de l’Eau. M. Farès est ingénieur des travaux publics et ingénieur d’État en génie civil. Il est lauréat de l’Ecole spéciale des travaux publics de Paris et de l’Ecole hassania des travaux publics. Entre 2016 et 2021, il a assuré les fonctions de directeur général du Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE). Entre 2015 et 2016, il devient directeur du pôle des aménagements au sein de l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg (AAVB) dont il était  de 2011 à 2015, directeur de l’unité infrastructures. Pendant un an, de 2009 à 2010, Mustapha Farès est appelé  à prendre la direction des infrastructures du tramway Rabat Salé (STRS).

Tarik Moufaddal, Total confiance 

Tarik Moufaddal, que le souverain a nommé au poste de président-directeur général de Moroccan Agency for Sustainable Energy (MASEN), a été débauché de Total Energy. C’est  dans la multinationale française que ce lauréat de l’École Mohammedia des Ingénieurs de Rabat et de l’École des Mines de Paris né en 1980 a fait  toute sa carrière après l’avoir rejoint en 2004 en tant que chef de projet Système d’information.  Par la suite, il sera amené, au gré des promotions, à assurer de nouvelles fonctions au sein de la compagnie  dans des domaines aussi divers que le commercial, la logistique, la finance et la stratégie. Entre 2007 et 2011, il est chargé de mettre en place la stratégie commerciale de Air Total International en Scandinavie et dans les pays Baltes. En 2011, il est nommé  responsable de l’approvisionnement et du négoce  des produits pétroliers pour l’Afrique centrale et de l’Ouest avant de se voir confier la gestion « d’importants  projets de fusions et d’acquisitions ». En 2015, nouvelle promotion : il est propulsé à la tête de Total Tanzanie avant d’être nommé directeur général de Total Maroc en septembre 2019 en remplacement de Jean-Louis Bonenfant. Bizarrement, la biographie officielle Tarik Moufaddal, diffusée par la MAP ne fait bizarrement  nulle mention de cette fonction au Maroc. Simple oubli ?      

Tarik Hammane plein d’énergie

Le successeur de Abderrahim El Hafidi à la tête de l’ONEE s’appelle Tarik Hammane, qui vient de MASEN dont il était patron avant qu’il ne soit appelé à de nouvelles fonctions. Une belle promotion pour cet ingénieur en génie électrique  puisqu’il était chef   de 2007 à 2009 de la division Turbines à gaz à l’Office dont il prend les rênes. Avant de présider aux destinées de l’agence solaire, il était vice-président chargé des activités de développement de l’hydrogène dans le monde entier de Total Eren (filiale  de TotalEnergies spécialisé dans les énergies renouvelables et l’hydrogène vert). Il a dirigé le développement de nombreux projets d’hydrogène vert, au Maroc, en Égypte, en Mauritanie, en Tunisie, au Chili, en Argentine, au Brésil, en France et en Italie. Il était responsable de tous les processus de développement jusqu’au produit final (H2 vert, ammoniac, H2 comprimé, méthanol).

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