Jonathan Harroch n’est-il plus en odeur de sainteté auprès des autorités marocaines ? Le patron de l’enseigne sportive City Club, ex-Lady Fitness, s’est vu infliger récemment un coup de semonce par le gouverneur de Meknès qui a rejeté trois conventions qu’il a signées avec la conseil municipal de la ville, dirigé par l’islamiste Abdellah Bouanou. Dans la lettre adressée à ce dernier, le gouverneur pointe une série d’irrégularités comme l’absence de mise en concurrence dans la procédure ayant abouti au choix de City Club pour la gestion et l’exploitation de trois projets à Meknès dont la piscine municipale privée de Bouamair et la création d’équipements sportifs et de programmes de divertissement au parc Riad.
L’annulation du match par le gouverneur sonne comme un avertissement pour celui qui agissait jusqu’ici en terrain conquis au Maroc où il a multiplié depuis plusieurs années les clubs de fitness y compris dans des zones non réglementaires. L’homme, qui jouait de ses appuis dans l’établishment et bénéficiait d’une certaine impunité, est devenu trop boulimique. Recourant à des méthodes peu claires pour faire de son business une véritable pompe à fric, il s’est lancé dans un matraquage publicitaire non stop autour de sa marque sportive low cost. Objectif : attirer le maximum de chalands avec des tarifs d’abonnement très bas. Désormais, il paraît que Harroch, qui a dû se prendre le pied dans le tapis à force de vouloir jouer le malin en courant trop vite, doit désormais s’entraîner dur pour le saut d’obstacles…