La déposition très peu esthétique de El Hassan Tazi

El Hassan Tazi a cherché à se défausser sur sa femme et son frère...

Lors de son interrogatoire par les enquêteurs, El Hassan Tazi a cherché courageusement à enfoncer sa femme et son frère Abderazzak. Tout ce qui relève des finances de la clinique Chifa est géré selon ses dires par sa moitié, tandis que son frangin supervise les affaires administratives. Et le grand patron qu’il est, s’occupe de quoi au juste ? De la salle de diagnostic et du bloc opératoire, voyons!  L’argent est trop sale pour qu’il s’en salisse les mains qui ne manipulent avec dextérité que le bistouri et le scalpel lors des opérations de chirurgie esthétique !

Poursuivi pour traite d’êtres humains, escroquerie et falsification de documents dans une affaire scabreuse (Voir le Canard Libéré n° 686), le principal accusé a vainement cherché à faire porter le calot à ses proches dans l’espoir de s’en tirer à bon compte. Mais son numéro de boutchichi, qui méprise l’argent et ne se nourrit que de spiritualité, n’a pas fonctionné. Confrontée aux accusations de son mari, l’épouse les a toutes rejetées… en bloc, en affirmant ne prendre aucune décision sans qu’elle ne soit validée au préalable par le boss qui a aussi nié travailler en étroite collaboration avec la rabatteuse qu’il dit connaître à peine. Chargée de collecter les fonds auprès des bienfaiteurs qui prennent en charge les opérations d’enfants démunis, cette intermédiaire est passée à table, fournissant des éléments précis sur sa relation professionnelle avec El Hassan Tazi et son frère. Trois accusés impliqués dans un business sordide. Tout ça n’est pas très esthétique et va laisser des cicatrices.   On ne savait pas que le Maroc était doté de pareille association de bienfaiteurs de choc !

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