Dans un contexte de renchérissement des produits énergétiques et des denrées alimentaires de base et d’inflation, provoqués par la guerre de Poutine en Ukraine, la décision des autorités indiennes d’interdire l’exportation de leur blé ajoute à l’inquiétude. En effet, cette décision est de nature à accentuer les pénuries qui frappent ce produit essentiel qui entre dans l’alimentation d’une bonne partie de la population mondiale.
Deuxième producteur de blé au monde, l’Inde a annoncé samedi 14 mai son intention d’interdire les exportations de blé, sauf autorisation spéciale du gouvernement. Une décision justifiée par la baisse de sa production provoquée notamment par des vagues de chaleur extrêmes. New Delhi, qui s’était auparavant engagé à approvisionner en blé les pays fragiles jusqu’ici dépendants des livraisons d’Ukraine, a expliqué vouloir assurer la sécurité alimentaire de sa population de 1,4 milliard d’âmes. La guerre des greniers à blé a déjà commencé sur fond d’explosion des prix et d’une famine qui menace une partie de la planète.