Le Maroc a-t-il bien fait de participer à une manifestation sportive organisée par un pays ennemi assumé qui cherche sa perte jusqu’à l’obsession ?
On ne se rend pas chez l’ennemi quelle que soit la raison ! Un groupe de journalistes sportifs marocains l’a appris à ses dépens en débarquant à Oran via Tunis (l’Algérie ayant décidé de fermer son espace aérien aux avions marocains) pour couvrir les Jeux Méditerranéens organisés par cette ville algérienne du 25 juin au 5 juillet. Et qui ont fait réagir côté organisation et ses dysfonctionnements à la pelle le secrétaire général du Comité international des jeux Méditerranéens (voir lettre). Nos confrères ont fait un long voyage pour rien puisqu’ils ont été bloqués à l’aéroport où ils ont dû passer la nuit dans des «conditions déplorables», sous prétexte qu’ils ne possèdent pas l’accréditation et qu’ils ne sont pas des journalistes mais des espions selon certains médias locaux ! Ce comportement pour le moins indigne révèle pour la énième fois l’état d’esprit des responsables algériens qui n’hésitent pas à sortir le petit jeu dont ils excellent le plus dès qu’il s’agit du Maroc. Ces derniers se sont simplement couverts de déshonneur et de ridicule en refusant aux Marocains qui ont dû rebrousser chemin d’exercer leur droit d’informer en couvrant une manifestation sportive. Par contre, la délégation des 130 athlètes marocains qui a pris part à ces jeux – que le Maroc aurait dû royalement boycotter au demeurant – a bizarrement continué son bonhomme de chemin sportif comme si de rien n’était. Pas le moindre geste de solidarité. La présence du Maroc à Oran avait-t-elle un sens surtout après le refoulement de ses journalistes dans des conditions scandaleuses? Ne fallait-il pas par amour-propre ordonner après ce comportement inadmissible aux athlétes marocains de rentrer au bercail ? A leur arrivée, certains sportifs se sont même extasiés au micro de la presse locale de «la chaleur de l’accueil» qui leur a été réservé par les autorités oranaises. On croit rêver ! L’ennemi a montré suffisamment son jeu sur plusieurs dossiers (intégrité territoriale du Maroc, rupture des relations diplomatiques, fermeture du gazoduc GME, fermeture de son espace aérien aux avions marocains, fausses allégations à répétition…) pour que le Maroc en tire les conclusions qui s’imposent. Et de sécher les jeux de la haine où il n’avait rien à montrer. On n’entre pas dans le jeu de l’ennemi qui cherche clairement votre perte et y œuvre avec constance.