Alléluia ! Le Maroc est devenu un bon élève aux yeux du Gafi qui a décidé de le sortir de sa liste grise jugée infamante par les autorités marocaines. Un bon élève pour le Groupe d’action financière (Gafi) est celui qui montre patte blanche en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Le dispositif national est [aujourd’hui] «conforme aux critères internationaux» en la matière, s’est félicité la primature dans un communiqué diffusé aussitôt après l’annonce de la décision du Gafi, prise lors de son assemblée générale, tenue à Paris entre du 20 au 24 février. Il faut dire que cela fait quelque temps que les responsables marocains et les milieux d’affaires attendaient cette décision jugée importante pour l’amélioration de la position du Maroc sur le marché financier international et de son statut auprès des agences de notation. Depuis février 2021, le Gafi pointait des «défaillances» dans le dispositif marocain de contrôle des mécanismes de financement du terrorisme et du blanchiment d’argent. Placé sous « surveillance renforcée », le pays devait suivre huit recommandations pour être conforme à la législation internationale. C’est désormais chose faite. Après avoir été retiré de la liste des paradis fiscaux de l’Union européenne, le Maroc sort donc de la liste grise du Gafi. La satisfaction est totale, du côté du gouvernement qui peut désormais renforcer « son positionnement lors des négociations avec les institutions financières internationales, ainsi que la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie nationale ». Alors que le Maroc a dit bye bye-bye à la liste du Gafi, deux autres grands pays du continent la rejoignent : l’Afrique du Sud et le Nigeria. Ces derniers viennent enrichir sa liste grise pour leurs efforts jugés insuffisants dans la lutte contre l’argent sale.
Le Gafi se définit comme un « organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme [qui] définit des normes internationales visant à prévenir ces activités illégales et les dommages qu’elles causent a la société ». Et les armes de plus en plus sophistiquées qui servent à massacrer des populations innocentes dans plusieurs points du globe? Elles ne méritent pas un organisme de surveillance et de régulation ? Désarmant !