Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’ à la chute du mur de Berlin en novembre 1989, le monde était divisé en deux camps dominants, les États-Unis et l’URSS. Les sphères d’influence planétaire étaient définies par ces deux puissances sur les intérêts desquelles s’alignaient le reste des pays du globe.
Cette notion de monde bipolaire, mettant en concurrence le capitalisme et le communisme, est tombée en désuétude, cédant la place à une géopolitique unipolaire, dominée par l’Oncle Sam, qui n’a fait qu’amplifier et exacerber les conflits et les divisions, jusque-là larvées. Une domination que les puissances émergentes, la Chine en tête, s’activent depuis quelque temps à casser dans l’espoir de faire émerger un monde multipolaire.
Force est de constater que la guerre génocidaire menée sans relâche depuis le 7 octobre 2023 par la bande criminelle à Netanyahou contre la population de Gaza est en train de rebattre les cartes de la géopolitique mondiale en dessinant les contours d’une nouvelle configuration inattendue, structurée autour des pro et les antisionistes, les hommes de principe et les esprits crapuleux. C’est à l’aune de ce clivage mobilisateur qu’il conviendrait désormais de lire ce monde de toutes les folies, plus agité que jamais, de scruter ses nouveaux rapports de force, qui fait étalage, sous l’emprise d’un sionisme arrogant et aveugle, d’une amoralité révulsante. Pas besoin de faire un grand effort pour identifier le camp du mal. Il est facilement reconnaissable, à ses contorsions langagières et ses palabres diplomatiques.
Les deux blocs, qui se regardent en chiens de faïence, ne font pas mystère de leurs positions, ils les assument et les défendent sur fond de massacres barbares d’innocents, inédits par leur ampleur et leur sauvagerie, par un colonisateur qui n’a pas peur de déployer à la face du monde son inhumanité, encouragé dans son entreprise de nettoyage ethnique flagrante par ses complices occidentaux emmenés par l’administration américaine qui lui ont donné le permis de tuer dès le premier jour.
Ces jeunes manifestants ne roulent pour aucun camp, ils ne sont ni de droite ni de gauche. Ni des idéologues ni des extrémistes. Pacifiques, ils militent juste pour la fin de l’occupation afin que les Palestiniens puissent vivre libres et dignes.
Le camp des justes a pour héraut et héros à la fois Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise ( LFI) et ses partisans admirables de dénonciation à grands trémolos dans la voix des boucheries des criminels de Tel Aviv et de défense des droits des opprimés palestiniens. Montrant en creux l’étendue de la compromission du camp d’en face qui a tombé les masques en persiatant dans l’ignominie, cet engagement fort et sincère, partagé par l’Espagne et l’Irlande- une exception occidentale- a fini par prospérer dans les campus américains avant d’essaimer en Europe où les nouveaux porte-étendards de la cause palestinienne sont de braves étudiants qui, défiant la répression des forces de l’ordre, ont décidé de se révolter contre l’impunité sioniste. Trop, trop c’est trop.
Ces jeunes manifestants ne roulent pour aucun camp, ils ne sont ni de droite ni de gauche. Ni des idéologues ni des extrémistes. Pacifiques, ils militent juste pour la fin de l’occupation afin que les Palestiniens puissent vivre libres et dignes. Pour que cesse ce fait colonial barbare qui n’a que trop duré arrête de dynamiter les relations entre Etats et de ronger le vivre-ensemble mondial (Lire page 13). Face à ceux qui crient « free, free Palestine » et réclament un « cessez-le-feu immédiat », les sionistes et leurs adorateurs sortent systématiquement leur subterfuge habituel : les accusations d’antisémitisme. Mais en quoi le fait de défendre la liberté d’un peuple et réclamer l’arrêt de son massacre constitue-t-il un délit?
Nombre de médias français, qui se nourrissent du sang palestinien, n’ont pas hésité à dégainer leur étiquette infamante favorite : les islamo-gauchistes, qu’ils ont collée aux mouvements pro-palestinien de grande ampleur qui agitent des universités américaines et science Po Paris. Dans les sphères du pouvoir politico-médiatique occidental, se ranger sous la bannière de la justice, du droit et de l’humanité est devenu un acte condamnable…Quelle époque ! Il y a ceux que leur humanité pousse à manifester en se dressant contre les tueries de masse de femmes, d’enfants et de bébés palestiniens et ceux qui ferment les yeux sur ces atrocités abominables au nom du « droit d’Israël de se défendre» contre ses opprimés sans défense ( !). Ceux-là, dont les représentants jouent éhontément les porte-voix du sionisme terroriste sur les plateaux télé en service commandé, s’emploient à objectiver la réaction très disproportionnée des criminels de guerre, les pires que l’histoire récente ait enfanté, en excusant ses horreurs abjectes sous prétexte qu’ « Israël est une démocratie»! Non, une démon-cratie.
En effet, cette greffe, qui ne prendra jamais quoi que fasse ses auteurs cyniques, implantée de force au cœur du Proche-Orient pour en faire un foyer d’instabilité permanente, a montré son vrai visage : le mal dans toute son abjection. En comparaison de ces massacres banalisés Daesh, dont l’Occident a fait le nouvel ennemi islamiste et auquel il attribue la majorité des attentats « terroristes », est un apprenti-tueur. Le colonisateur sioniste a percuté dans des proportions inimaginables le monde par son extrême férocité, frappé au plus profond d’eux-mêmes tous ceux qui sont épris d’amour et de justice, savent ce qu’endurent les Gazaouis, qui portent tous le deuil de milliers de chers êtres perdus comme souffrance et privations, humiliations et destructions. Malgré l’enfer sur terre que leurs bourreaux leur font subir au quotidien, les Palestiniens gardent la foi. Dignes dans la mort et les dévastations, debout face à un ennemi exterminateur, ils se vivent en martyrs d’un idéal très puissant, celui de la liberté confisquée, ils acceptent leur sort tragique en se tournant vers le créateur. Cette âme palestinienne, qui a gardé sa grandeur et sa force malgré les supplices subis, suscitant l’admiration de tous aux quatre coins du globe, finira par vaincre les bourreaux de femmes et d’enfants.