Le plan d’autonomie ayant été récemment considéré par le Conseil de sécurité de l’ONU comme la seule solution juste et crédible au conflit artificiel du Sahara, le souverain veut faire du Sahara atlantique un espace de développement commun et de prospérité partagée avec les pays du Sahel.
Le discours royal du 6 novembre 2023, prononcé à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, a jeté les jalons d’une nouvelle marche pour le développement des provinces du sud pour lesquelles le souverain nourrit de grands desseins.
Le Maroc ayant « fait échec aux manœuvres des adversaires, déclarés et cachés, mobilisant ainsi un soutien international accru en faveur de notre intégrité territoriale », place désormais aux choses sérieuses. Dans ce cadre, le souverain a annoncé une initiative atlantique de portée africaine et internationale aux enjeux économiques multiples. « Notre souhait est que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international », a expliqué le Roi Mohammed VI qui plaide en vue de la connexion entre les diverses composantes du littoral atlantique, pour la mise en place de moyens de transport, de stations logistiques et d’une connectivité maritime. Ce qui nécessite comme cela a été mentionné par le souverain la création d’un armement national fort et compétitif. Dans ce domaine stratégique, le Maroc a du pain sur la planche pour reconstituer son pavillon maritime, fer de lance essentiel pour les échanges commerciaux , qui ne compte plus hélas aucun transporteur national que ce soit pour le fret ou les passagers.
« Afin de mieux accompagner l’essor économique et l’extension urbaine des métropoles du Sahara marocain, l’établissement d’une économie maritime doit se poursuivre pour consolider le développement de toute la région et en faire bénéficier les populations locales », a précisé le Roi Mohammed VI. Dans la vision royale, le Sahara atlantique doit compte tenu de la diversité de son potentiel de développement reposer sur une économie intégrée qui comprend « l’investissement continu dans les filières de la pêche maritime, le dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles, l’encouragement de l’économie bleue et le soutien aux énergies renouvelables ».
Dans la feuille de route royale, le tourisme occupe une place de choix. Avec comme « vocation (…) de « mettre en valeur les nombreuses potentialités de la région et, ainsi, de la consacrer comme une véritable destination pour la pratique du tourisme balnéaire et saharien».
Les ambitions royales vont au-delà du périmètre national pour embrasser les défis de développement posés aux États du Sahel dont il s’agit de « favoriser l’accès (…) à l’Océan Atlantique ».
Le royaume a déjà pris les devants en créant un cadre institutionnel regroupant les 23 États africains atlantiques en vue de consolider la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée dans la région.
Un tel projet d’envergure continental mérite d’être pensé dans le cadre « d’une initiative à l’échelle internationale ».
« Parce que Nous sommes convaincu que cette initiative transformera substantiellement l’économie de ces pays frères et, au-delà, toute la région, le Maroc est disposé à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires », a indiqué le souverain, persuadé que l’Afrique atlantique pourra à travers cette initiative dépasser ses déficits « en matière d’infrastructures et d’investissement». Selon le chef de l’État, le mégaprojet du gazoduc Maroc-Nigéria, considéré comme un levier d’intégration régionale visant à réunir les conditions d’un décollage économique commun, concourt dans sa philosophie à la résolution de ces problématiques de développement qui ne sauraient être dépassées par une réponse « exclusivement sécuritaire ou militaire ».
Et le souverain de rappeler que le royaume a déjà pris les devants en créant un cadre institutionnel regroupant les 23 États africains atlantiques en vue de consolider la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée dans la région. Le plaidoyer royal dessine les contours d’un Sahara économiquement dynamique et prospère non seulement pour les Sahraouis mais aussi pour leurs frères du Sahel.
Les manœuvres des adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc, visant à faire douter de la marocanité du Sahara, se sont brisées sur le récif de la conviction solide et inébranlable d’un roi et de son peuple que le Maroc est dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc. Tout le reste n’est que mirage !
Cette conviction aura servi de puissant moteur de développement des provinces du sud depuis leur récupération. Du désert hérité du colonisateur espagnol le Maroc a fait jaillir des infrastructures colossales à coups d’investissements lourds et constants dans tous les domaines : eau potable, électrification, ports, aéroports, santé, éducation, réseau routier, etc… Résultat : les provinces du sud, qui représentent plus de la moitié du territoire national, offrent le visage serein d’une destination pleine de promesses pour l’avenir dans le cadre de la régionalisation qui se profile à l’horizon et pour les pays du sahel. La marche continue. w
Le plan d’autonomie ayant été récemment considéré par le Conseil de sécurité de l’ONU comme la seule solution juste et crédible au conflit artificiel du Sahara, le souverain veut faire du Sahara atlantique un espace de développement commun et de prospérité partagée avec les pays du Sahel.