Après le drame de Nanterre, le président français s’est rendu auprès des forces de l’ordre auxquelles il a témoigné son soutien, et reçu en audience les maires et autres responsables politiques. Mais ni Emmanuel Macron ni sa première ministre n’ont jugé nécessaire de rendre visite à la mère du jeune Nahel assassiné froidement par un policier motocycliste. Aux États-Unis, un tel drame aurait donné lieu à une séquence différente, le président aurait montré sa compassion dans un discours émouvant . Souvenez-vous de Trayvon Martin, un adolescent noir de Floride, tué par un vigile blanc en février 2012? Alors président, Barack Obama a exprimé en termes très personnels son émotion à la suite de ce crime, comparant ce garçon au fils qu’il n’a pas tout en invitant les Américains à procéder une introspection pour tenter de comprendre comment cette tragédie a pu se produire. « Si j’avais un fils, il ressemblerait à Trayvon », a avait lancé M. Obama à la Maison blanche, après cet homicide, auquel il a reconnu un caractère raciste. « Je ne peux qu’imaginer ce qu’endurent ces parents. Et quand je pense à ce garçon, je pense à mes propres enfants », avait ajouté le président de la première puissance mondiale. Mais n’est pas Obama qui veut.
- jeu, 5 décembre 2024