C’est un enregistrement au contenu à la fois choquant et effarant qui a circulé à grande échelle en début de semaine sur les réseaux sociaux. La gravité des faits relatés dans la vidéo en question a poussé le procureur près la Cour d’appel de Casablanca à charger la BNPJ d’ ouvrir une enquête sur le sujet. Le sujet a de quoi donner la chair de poule. Il a trait à une supposée transaction autour de poulets morts sans être abattus servis dans des snacks de Casablanca. L’enregistrement en question met en scène deux individus discutant au téléphone, un supposé acheteur qui chercherait à dénoncer les pratiques immorales d’un supposé fournisseur. L’un, qui se faisait passer pour un commerçant qui s’apprête à ouvrir une rôtisserie, négocie crânement les prix de ces poulets impropres à la consommation auprès de ce grossiste malhonnête. Le prix de de ces bêtes vendues mortes est dérisoire, oscillant entre 10 et 7 DH le kilo alors que le poulet de chair égorgé en bonne et due forme se vend à 18 DH le kg. S’agit-il d’une mise en scène ou d’une affaire authentique, les enquêteurs ont été mobilisés pour démêler le vrai du faux. Ce genre de pratiques frauduleuses ne sont pas à écarter surtout que seule une infime partie de la volaille, moins de 10%, destinée à la consommation est contrôlée au Maroc, le gros de la volaille qui atterrit dans les rôtisseries, snacks servant des sandwiches chawarma, et autres gargotes proviennent du marché informel. En la matière, la situation est tellement douteuse que le pays a besoin de se doter d’un service Inerpoule !
- ven, 22 novembre 2024