L’information a été donnée par un communiqué du Conseil de la concurrence daté du 1er septembre : le rachat de Atlas Bottling company de l’usine Coca-Cola de Tanger par la société NABC ( North Africa bottling company). Le vendeur n’est autre Rita Maria Zniber, qui a hérité dans des conditions contestées par les autres héritiers ( voir le Canard Libéré n° 632) de Diana Holding, groupe agroalimentaire fondé par son mari feu Brahim Zniber. Montant de la transaction : 1,7 milliard de DH. Ultramoderne et s’étirant sur une superficie de 12 hectares, l’usine d’embouteillage en question, qui a pris le relais de l’ancienne, a été inaugurée en octobre 2020 en présence de l’ex-ambassadeur américain à Rabat David Fischer. La nouvelle de la cession de l’entreprise a surpris certains observateurs pour lesquels l’importance de l’investissement mobilisé, quelque 500 millions de DH, laissait entendre que la présidente de Diana Holding avait l’intention de développer l’activité des sodas dans la zone nord. Il n’en est finalement rien. Visiblement, Rita Zniber a besoin d’argent frais et pour cela elle n’hésite pas à se séparer des meilleures affaires du groupe. Pour quel objectif ? Retrouver « la capacité d’investir » du conglomérat, dit-on. Mais où ? Dans des projets hasardeux et peu réfléchis comme celui de Belvédère ( vins et spiritueux) en France où elle a fait perdre à son groupe plusieurs dizaines de millions d’euros dans le rôle de l’arroseur arrosé ?
- ven, 22 novembre 2024