Le ministre de la Justice a de bonnes idées, déjà partagées par le passé et qu’il a reprises courageusement à son compte lors d’un séminaire organisé le 31 mai par la Fondation Lafquih Titouani, à Salé. Dans le lot figure le bracelet électronique dont Abdellatif Ouahbi a défendu le recours comme solution idoine à la surpopulation carcérale mais aussi l’adoption des travaux d’intérêt général pour les détenus mineurs. Sans préciser lesquels ? La construction des routes et des autoroutes peut-être dans une ambiance bon enfant ! Le chef du PAM s’est érigé également à cette occasion en défenseur des libertés individuelles et de l’intimité des personnes que le code pénal actuel-, chantier de réforme ouvert depuis plusieurs années- a parfois tendance à criminaliser selon les militants des droits humains. Dans ce domaine, M. Ouahbi s’est fait surtout le partisan d’une dépénalisation de la consommation d’alcool alors que l’État autorise sa vente et perçoit des taxes payées par ses acheteurs. En effet, la loi donne aux policiers le droit d’arrêter au sortir d’un bar ou d’une boîte nuit un Marocain de confession musulmane en état d’ébriété. Ce qui est une grosse contradiction. Sur ce point précis, le ministre de la Justice s’est montré d’une grande lucidité.
- ven, 22 novembre 2024