Produit d’importation ou fabrication locale ?

Omicron vient de faire son entrée au Maroc, nous apprend un communiqué du ministère de la Santé et de la Protection sociale, rendu public mercredi 15 décembre.  Quel pied de nez aux autorités nationales qui croyaient tenir à distance le variant en appuyant simplement sur le bouton des décisions de fermeture du pays qui sont par ailleurs économiquement calamiteuses. Ce premier cas a été détecté chez une Marocaine vivant à Casablanca qui « a été placée sous supervision médicale dans un établissement hospitalier » de la métropole. Dans son communiqué le département de Khalid Ait Taleb ne s’est pas montré communicatif sur les circonstances de cette contamination surprenante de prime abord, puisque le Royaume s’est fermé et enfermé à double, voire triple tour sur recommandation du Comité interministériel dont il fait partie et qui inspire l’essentiel de ses décisions. Vu que le pays n’a pu accueillir aucun touriste étranger ou Marocain bloqué sous d’autres cieux depuis l’entrée en vigueur de cette mesure le 26 novembre, une question se pose d’elle-même : Par où, diable, Omicron s’est-il infiltré pour contaminer une femme de Casablanca ? Mystère ? Pas vraiment. Si la personne infectée a chopé Omicron alors qu’elle n’a pas mis les pieds dans un pays contaminé par Omicron, cela pourrait simplement dire que le Maroc a généré son propre variant Omicron made in Morocco… Le ministre de la Santé et ses grands scientifiques – visiblement plus capés que ceux de l’OMS qui ont recommandé de ne pas fermer les frontières – doivent sortir de leur anonymat et confort douillet pour nous donner des explications convaincantes sur l’intrusion de Omicron en territoire verrouillé… Aux dernières nouvelles, diffusées par un deuxième communiqué émis par les services de Aït Taleb après celui annonçant l’apparition de Omicron au Maroc, ce mutant n’est pas un produit d’importation mais une souche de fabrication locale.

Esprit scientifique supérieur s’il en est, M. Ait Taleb est capable pour en avoir le coeur net  de diligenter une enquête internationale, histoire de savoir si le mutant détecté au Maroc n’est pas un Omicron irrégulier ou s’il nous a pas été expédié par un pays voisin qui nous aime bien…

Tout ça pour ça ? Deux semaines ne leur ont pas suffi, on leur ajoute deux autres supplémentaires pour qu’ils soient ivres de bonheur ! Les professionnels du tourisme ont caressé jusqu’à la dernière minute l’infime espoir de voir les autorités lever l’embargo sur le ciel national après l’expiration du délai de deux semaines imposé par le comité interministériel du suivi du covid  comme période d’observation de Omicron et de sa dangerosité (lequel Omicron vient donc de faire son entrée sur le territoire national malgré le verrouillage de toutes les frontières). Espoir contrarié par une prolongation du délai de 15 jours, tuant du coup toute possibilité de relance des réservations de fin d’année qui ont subi une cascade d’annulations au lendemain de la décision du Maroc de s’infliger un embargo aérien et maritime. Une décision brutale et incompréhensible qui a aggravé la crise du secteur touristique national qui commençait à peine à se relever… Maigre lot de consolation : Après avoir attendu en vain leur carton d’invitation, Omicron et sa smala ont fini par s’inviter. Ils viennent de poser leurs valises au Maroc, à l’insu des autorités, pour y passer leurs vacances de fin d’année….

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