Vers une indépendance totale à l’horizon 2030

L’eau occupe une place importante dans les stratégies d’OCP.

Les ressources en eau souterraines sont stratégiques pour le Maroc. Dans une démarche volontariste, le groupe OCP a pris la décision de préserver ces ressources dans le cadre de son « programme eau », intégré et durable.

Ce programme industriel, démarré en 2008, a permis au groupe OCP d’atteindre les objectifs de croissance industrielle tout en préservant les ressources hydriques nationales. En 2020, le groupe a pu satisfaire 31 % de ses besoins en cette ressource vitale à partir des réserves en eau non conventionnelles (eaux usées domestiques traitées et eaux dessalées). Visant une indépendance totale en eau avant 2030, OCP a développé un «Programme Eau » reposant sur deux axes majeurs, à savoir l’optimisation de l’utilisation de l’eau sur l’ensemble de la chaîne de valeur et le recours aux ressources en eaux non conventionnelles : eaux usées urbaines épurées et eaux de mer dessalées. Depuis sa mise en œuvre, en 2008, date du lancement du programme industriel du groupe, ce dispositif a mobilisé plus de 3,5 milliards de dirhams sous forme de prêts internationaux octroyés par l’AFD (Agence française de développement) et la KFW (Banque allemande de développement).

Ressource essentielle dans chacune des étapes de la chaîne de valeur de le groupe, des activités minières au transport en passant par la valorisation, l’eau occupe donc une place importante dans les stratégies d’OCP. Sa rationalisation et sa préservation durable sont érigées en priorité. Pour y parvenir, le groupe a fait appel au sens de l’innovation de ses équipes d’ingénieurs. Ainsi, plusieurs grands projets à forte valeur ajoutée ont vu le jour, notamment dans la ville de Khouribga et à Jorf Lasfar. Le Slurry Pipeline reliant les deux sites est d’ailleurs un exemple en la matière. « Ce mode de transport du phosphate lavé sous forme de pulpe engendrera une économie de près de 3 millions de m3 d’eau par an en pleine capacité de fonctionnement », souligne le groupe.

Dans les détails, le nouveau processus permet l’élimination de l’étape de séchage, nécessaire pour l’ancien mode de transport par train tout en permettant de garder l’humidité naturelle du phosphate alors que l’intégralité de l’eau servant au transport est réutilisée au niveau des installations de valorisation. Dans le cadre de ce programme, le groupe recycle plus de 80 % des volumes d’eau utilisés dans les procédés d’enrichissement du phosphate par lavage-flottation. Le géant mondial des phosphates procède également à la récupération d’un maximum d’eau à partir des boues de lavage, le traitement des pistes de camions et à la recherche continue de procédés moins consommateurs d’eau au niveau de la transformation industrielle, dans le but de réduire la consommation spécifique en eau de 15 % dès 2024.

Énergies renouvelables : Le Maroc fait mieux que les États-Unis…

Position très honorable pour le Maroc dans le classement 2021 de The Green Future Index du MIT Technology Review Insights. Pointant à la 26ème place bien loin devant la Corée du Sud (31ème), Israël (38ème) ou même les États-Unis (40ème), le Royaume récolte ainsi ses efforts tangibles en matière d’énergies renouvelables et de lutte contre le changement climatique. MIT Technology Review Insights met en exergue la politique ambitieuse mise en place par le Maroc au cours de ces dernières années qui s’est traduite par le lancement d’une panoplie de projets d’envergure liés à l’énergie verte. Le projet-phare dans ce domaine n’est autre que le complexe Noor de Ouarzazate, considéré comme le plus grand parc solaire du monde en termes de taille et de capacité de production.

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