Entre Dominique Voynet et Lionel Jospin, c’est une histoire non pas platonique, mais atomique. La Voynet a donné l’avoinée au trotskiste Jospin ! Ce rouge qui s’est fait ripoliner en rose pour essayer de devenir président de la République s’est fait lamentablement sortir par Le Pen au premier tour des érections présidentielles de 2002… C’était bien La Peine de se présenter pour se vautrer ainsi, ça n’en valait pas Le Pen… Depuis, après avoir reçu l’avoinée de sa vie, l’ex-trotskiste s’est définitivement retiré de la vie politique. Ce garçon aura porté un coup fatal à la recherche française en sabordant le projet nucléaire Superphénix qui avait couté 10 milliards d’euros pour sa construction… Actuellement, ce site coûte « un pognon de dingue » pour sa déconstruction… L’exploitation de Superphénix a été soigneusement consignée par des experts en ingénierie des connaissances, dans des systèmes d’intelligence collective. Les compétences européennes dans la filière industrielle des réacteurs à neutrons rapides ont globalement été conservées, mais elles ont été largement exploitées par d’autres puissances économiques, habiles pour récupérer l’expérience industrielle des autres et créer des réseaux de connaissances : le Japon (Monju), puis les États-Unis qui, après avoir arrêté le réacteur de Clinch River, se sont orientés vers des recherches sur la fermeture du cycle nucléaire.
Les recherches sur les réacteurs de génération IV en témoignent. Superphénix a été au centre d’une vive controverse, ses défenseurs argumentant sur son intérêt, les militants antinucléaires exposant des craintes contre lui. Après la lutte des écologistes Les Verts contre Superphénix depuis sa planification et construction, un réseau national appelé Sortir du nucléaire a été formé à sa fermeture en 1997, rassemblant à cette époque plusieurs centaines d’organismes : comités locaux, associations écologiques, mouvements de citoyens et partis. Le débat a eu lieu aussi en Suisse, située à moins de 100 km du site de Creys-Malville. La centrale contient cinq tonnes de plutonium et 5 000 tonnes de sodium liquide, qui s’enflamme spontanément au contact de l’air quand il est très chaud, et explose au contact de l’eau en produisant de l’hydrogène quand il est en quantité très inférieure à l’eau (ce qui n’est pas le cas dans ce type de réacteur).
Par ailleurs, on ne sait toujours pas comment éteindre un feu de plus de quelques centaines de kilogrammes de sodium. Cependant « en brûlant, le sodium liquide forme à sa surface une croûte qui empêche l’incendie de se développer en profondeur et limite le rayonnement de chaleur » ce qui permet de l’approcher et de le combattre, contrairement à un feu d’hydrocarbures, par exemple. En 1976, un ancien ingénieur d’EDF, J.-P. Pharabod, déclare qu’il n’est pas déraisonnable de penser qu’un grave accident survenant à Superphénix pourrait tuer plus d’un million de personnes. Un problème pour la sécurité est l’augmentation de la viscosité du fluide caloporteur (le sodium liquide) en cas de pollution mal maîtrisée. Dans les années 1970 et 1980, on prévoyait que le prix de l’uranium allait fortement augmenter, et rendrait de la sorte les surgénérateurs, peu consommateurs de cette ressource, rentables économiquement. Ces prévisions se sont révélées trop pessimistes pour trois raisons: (1) les politiques de maîtrise des dépenses énergétiques au lendemain des crises pétrolières ont permis de limiter la consommation d’électricité ; (2) la quantité et la teneur des gisements d’uranium économiquement exploitables ont été sous-estimées ; (3) les stocks d’uranium militaire constitués dans le contexte de la guerre froide ont été convertis en stocks civils et utilisés dans les réacteurs nucléaires. (À suivre)