Abdellah Chankou
La Marche verte, ce coup de génie de feu Hassan II qui a permis au Maroc de récupérer en 1975 son Sahara de manière pacifique, a 49 ans, soit environ un demi-siècle !
En fait, la Marche du 6 Novembre ne s’est jamais arrêtée. Sous la conduite de S.M le Roi Mohammed VI, qui a pris merveilleusement bien le relais de la mobilisation, cette épopée dans le temps et dans l’espace s’est poursuivie mais autrement. Sous forme d’une bataille permanente pour faire jaillir au cœur du Sahara, au prix d’un effort national colossal en termes d’investissements, des villes pleines de vie et de vitalité. Une bataille économique et sociale pour l’intégration des populations locales dans leur environnement. Bataille diplomatique également, dans ce sens que les adversaires de l’intégrité territoriale nationale, toujours en embuscade, n’ont jamais désespéré, par Polisario interposé, à l’amputer de ses territoires sahariens au profit d’une bande de mercenaires sans foi ni loi. Vaines tentatives englouties les unes après les autres par les sables mouvants de l’imposture.
49 ans donc se sont écoulés. Mais le Maroc est toujours debout tel un menhir, fort de la justesse de sa cause, malgré les moyens faramineux, puisés par l’ennemi dans sa rente pétro-gazière pour l’affaiblir.
Le Maroc, servi par une diplomatie dynamique et proactive, a réussi à déjouer ses manœuvres malveillantes, déterminé plus que jamais à ne lâcher le moindre arpent de son Sahara. Seule option politique possible, l’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale, considérée comme la seule option juste et crédible par la communauté internationale. Entreprise vaine, haineuse et désespérée, la supercherie de l’Algésario a éclaté au grand jour, ce qui a conduit de nombreux pays à retirer leur reconnaissance à la marionnette d’Alger et poussé plusieurs Etats africains et arabes à ouvrir leurs consulats à Dakhla et Laâyoune dans le sillage du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine. Ce grand tournant diplomatique dans le dossier du Sahara, renforcé par la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et par le soutien de l’Espagne puis celui, tout récent, de la France du plan d’autonomie comme seule base juste et crédible, a asséné le coup de grâce à l’Algérie. Déstabilisé par autant de défaites diplomatiques, fragilisé sur le front à la fois intérieur et extérieur, l’ennemi de l’est cherche maladroitement à faire diversion en faisant du Maroc le bouc-émissaire de ses multiples turpitudes. Gesticulations d’un régime aux abois, unique en son genre, qui n’a jamais été aussi isolé, du fait de son inconséquence suicidaire, sur la scène internationale. Or, la face du Sahara marocain a changé. Par le développement qui y a été injecté de manière résolue et volontariste. Le monde aussi. Que de bouleversements géopolitiques considérables charriant de nouveaux défis planétaires intervenus depuis les années 70 ! Naissance de l’Union européenne. Chute du mur de Berlin. Fin de la guerre Iran-Irak. Avènement de la mondialisation.
49 ans donc se sont écoulés. Mais le Maroc est toujours debout, fort de la justesse de sa cause, malgré les moyens faramineux, puisés par l’ennemi dans sa rente pétro-gazière pour l’affaiblir.
Émergence de la Chine comme puissance mondiale… Invasion de l’Ukraine par la Russie. Guerre génocidaire menée par les sionistes contre les Palestiniens de Gaza. Retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis. Mais l’Algérie des caporaux, elle, n’a pas changé ! Recroquevillée sur une idéologie socialisante balayée par les vents de l’Histoire. Figée dans une vision anachronique du monde qui ne fait plus recette malgré la mobilisation de valises de pétrodollars pour acheter des fidélités fugaces. La diplomatie du chéquier n’assurant pas de l’influence de nos jours, le régime militaire algerien a perdu ses pseudo repères que lui fournissait son mensonge sur le soi-disant soutien à « l’autodétermination du peuple sahraoui». Tout un appareil diplomatique, qui a usé une palanquée de ministres au service d’une seule fausse cause : La haine du Maroc sous les oripeaux du Polisario ! Un temps camouflée, cette haine ne l’est plus depuis quelque temps, elle éclate au grand jour jusqu’au guignolesque dans les moindres faits et gestes de ce régime honni, tout en continuant à structurer de manière obsessionnelle l’état d’esprit de ses dirigeants. Drôles de dirigeants -dont le cas relève de la psychanalyse- qui n’hésitent pas en même temps à copier le protocole et les cérémonies officielles d’un Royaume détesté en apparence mais au fond très jalousé. Sans la dignité et la grandeur que dégagent l’original et qui sont impossibles à reproduire, la singerie vire évidemment à la caricature. A la bouffonnerie.
Pathétique Algérie de Tebboune et Shangriha dont le rapport au rationnel et au bon sens a battu tous les records de distorsion. Tout à leurs simagrées incroyables, ces deux personnages qui apparaissent comme larrons en foire croient livrer une guerre d’usure au Maroc alors qu’ils ne sont en vérité en guerre que contre eux-mêmes et leur peuple, première victime de l’incurie de la junte au pouvoir et de sa prédation de grande ampleur. Résultat : l’ancienne colonie française, qui n’arrête pas de sombrer dans l’insignifiance, n’a plus voix au chapitre dans le concert des nations. En Afrique et en Europe, en Asie, dans le monde arabe et en Amérique Latine, l’Algérie a perdu tout crédit aux yeux de ses interlocuteurs, se couvrant, par-dessus le marché, de ridicule en raison des postures et propos à mourir de rire de son président élu puis réélu par l’armée. Après avoir perdu ses soutiens au Polisario dans nombre de capitales, l’Algérie des brodequins ne rayonne plus aujourd’hui qu’auprès de ses mercenaires des camps de Tindouf où sont séquestrées dans des conditions inhumaines des populations sahraouies utilisées par Alger comme un moyen de pression… Mais la fumisterie polisarienne ne trompe plus personne. Rejetée par la force de la vérité et la dynamique de l’Histoire dans la foulée du consensus international de plus en plus large autour de la marocanité du Sahara.