Alors que le foules des manifestants en Occident, à Washington, New York, Londres et ailleurs , profondément touchées par les images de massacres barbares d’enfants, réclament un cessez-le-feu immédiat, l’armée israélienne a décidé depuis le 3 novembre d’intensifier ses bombardements des civils dans la Bande de Gaza. Une manière de narguer la voix des peuples après avoir piétiné les lois internationales et le droit humanitaire et ignoré l’appel des principales agences de l’ONU pour accepter un cessez-le-feu immédiat. « Cela fait 30 jours. Trop c’est trop. Les atrocités doivent « cesser maintenant », ont-elles dénoncé dans un communiqué commun. Exigeant d’abord la libération des otages par le Hamas, l’Etat terroriste en place refuse de céder aux appels de plus en plus pressants à une trêve humanitaire. Cet autisme mâtiné d’arrogance ressemble de la part de Benyamin Netanyahou et son conseil génocidaire et non de guerre, comme l’a si bien expliqué une ministre espagnole de Podemos, à une lamentable fuite en avant. Celle-ci en dit long sur l’ampleur de sa perdition politique et de son système de mort et de terreur dénoncé vigoureusement jusque dans les milieux juifs américains à coups de pancartes et de déclarations dans les médias.
La bataille de l’opinion, Netanyahou et ses complices occidentaux l’ont bel et bien perdu au profit d’un soutien sans précédent aux Palestiniens et leur cause. Pour la première fois, Free Palestine (Libérez la Palestine) a fortement résonné dans des manifestations gigantesques organisées dans la rue occidentale. Il faut reconnaître que jamais agression n’a connu autant des pilonnages aériens aussi violents et meurtriers visant délibérément les populations, les hôpitaux, les écoles et les convois de réfugiés. Jamais conflit armé de l’histoire contemporaine n’a fait des milliers d’enfants tués en quelques jours, s’est écrié, horrifié, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterrres. A telle enseigne que l’enclave palestinienne, qui n’est plus qu’un champ de ruines jonché de cadavres, n’offre plus le moindre petit coin sécurisé.
Le monde libre, cette notion construite sur l’idée de l’universalité et la supériorité des valeurs occidentales par rapport aux régimes tyranniques ou totalitaires, a volé en éclats, éclaboussée durablement par les effusions de sang d’enfants palestiniens.
Soutenus dans leur entreprise barbare par les dirigeants occidentaux ( États-Unis France, Grande Bretagne, Allemagne, Australie…) qui ont vendu leur âme au diable sioniste, les génocidaires de Tel Aviv sont déterminés à poursuivre leur nettoyage ethnique de l’enclave martyr où bébés, enfants et femmes, massacrés par centaines, paient un lourd tribut à ces crimes de guerre et contre l’humanité en pagaille. Le seuil de 10.000 morts dont plus du quart sont des enfants a été dépassé au 30ème jour des frappes aériennes, selon les autorités sanitaires de Gaza où le spectre de la famine et la soif plane sur les survivants. Ces sanguinaires, qui ont reçu de leurs complices américains et européens le mandat d’exterminer les Palestiniens agissaient comme si le monde, expurgé de toute règle et de toute valeur morale, n’était plus régi que par la loi du Talion. Sous ces carnages horribles et sans précédent émerge soudain le véritable axe du mal, masqué jusqu’ici par une rhétorique grandiloquente sur les droits de l’homme et autres principes démocratiques, apparaît soudain au grand jour. A tous. Y compris à l’opinion publique occidentale qui, après avoir été longtemps manipulée, découvre, en colère et scandalisée, à la faveur du génocide en cours à Gaza et du refus de leurs gouvernants d’y imposer un cessez-le-feu, le véritable visage de leurs hommes au pouvoir. Les masques sont tombés. Immense est la connivence.
La propagande médiatique pro-sioniste, livrée à jet continu depuis le 7 octobre sur certains plateaux télé , justifiant les carnages de gosses par « la légitime défense » et « les lois de la guerre », a atteint un tel niveau de bassesse et de compromission que ce qui fait l’humanité des hommes s’en trouve violemment heurtée. Se livrant à toutes sortes de contorsions pour diaboliser le Hamas, déshumaniser les Palestiniens pour mieux délégitimer leur cause, ces porte-voix du sionisme criminel assumé, grands champions de la post-vérité, qui se relaient sur LCI, CNews et BFM TV sont dans le déni total par rapport aux opérations d’extermination des Palestiniens de Gaza, s’évertuant à trouver des circonstances atténuantes aux barbares de Tel Aviv et à réécrire l’histoire de l’occupation de la Palestine…C’est à peine si ces faussaires d’un type nouveau ne soutenaient pas que la machine de guerre israélienne a été mise en branle dans l’intérêt des Gazaouis.
D’ailleurs, ces derniers sont présentés sans vergogne aucune comme les otages des « terroristes du Hamas » pour disculper les forces d’occupation et minimiser leurs atrocités !Drapé dans les oripeaux de criminel de guerre arrogant et décomplexé, Netanyahou ne cesse depuis le 7 octobre de claironner qu’Israël est décidé à éradiquer le Hamas. Plus d’un mois après le fait de résistance spectaculaire du mouvement de libération palestinien, force est de constater que la soldatesque d’occupation ne fait que larguer bombes et missiles sur les civils sans défense, hésitant à affronter son ennemi dans une opération terrestre sans cesse différée. Une bande de lâches qui a peur des combats au sol où elle se sait vulnérable, à découvert et incapable de prendre le dessus.
Le monde libre , cette notion construite sur l’idée de l’universalité et la supériorité des valeurs occidentales par rapport aux régimes tyranniques ou totalitaires, a volé en éclats, éclaboussée durablement par les effusions de sang d’enfants palestiniens. Les idéaux d’égalité, de justice et de liberté dont les États-Unis et ses alliés européens se vantaient jusque-là d’être les promoteurs et les défenseurs sont à géométrie variable. Refusés aux Palestiniens qui doivent, selon le dogme occidental, accepter l’oppression sans réagir et mourir sous les bombes sans se révolter… La déchéance morale de l’Occident évoquée à plusieurs reprises par Vladimir Poutine dans le contexte de la guerre en Ukraine prend toute sa gravité dans son rapport au Proche-Orient. Un Proche-Orient qui, comme l’a écrit le journal le Monde commence à s’éloigner de cet Occident déliquescent et immoral qui s’est rangé sous la bannière du sionisme assassin et a laissé couler le sang de milliers de civils palestiniens. Tout bénef pour les partisans d’un monde multipolaire…